Martin Servaz #4 (Nuit) - Bernard MINIER
Thriller
XO Editions
528 pages
2017
RESUME :
« Nuit de tempête en mer du Nord. Secoué par des vents violents, l'hélicoptère dépose Kirsten Nigaard sur la plate-forme pétrolière. L'inspectrice norvégienne enquête sur le meurtre d'une technicienne de la base off-shore.
Un homme manque à l'appel. En fouillant sa cabine, Kirsten découvre une série de photos. Quelques jours plus tard, elle est dans le bureau de Martin Servaz.
L'absent s'appelle Julian Hirtmann, le tueur retors et insaisissable que le policier poursuit depuis des années. Étrangement, sur plusieurs clichés, Martin Servaz apparaît. Suivi, épié.
Kirsten lui tend alors une autre photo. Celle d'un enfant.
Au dos, juste un prénom : GUSTAV
Pour Kirsten et Martin, c'est le début d'un voyage terrifiant. Avec, au bout de la nuit, le plus redoutable des ennemis.»
MON AVIS :
Après une lecture palpitante du troisième tome de la série, N’éteins pas la lumière, impossible de ne pas enchainer avec ce quatrième opus des aventures du commandant de police toulousain, Martin Servaz.
*** Attention ! Risque de spoiler si vous n’avez pas lu les précédents romans de l’auteur : Glacé, et Le Cercle, et N’éteins pas la lumière***
Norvège, ville de Bergen. Un meurtre horrible a été commis dans une église avec pour seul indice, un mot dans la main de la victime. Sur ce mot, un nom : Kirsten Nigaard. Enquêtrice à la Kripos d’Oslo, Kirsten est dépêchée sur place. Son enquête la mène droit vers une base pétrolière en pleine mer de Nord où après avoir fouillé les cabines, elle découvre une série de photos prises au téléobjectif visant toujours le même homme. Par ailleurs, l’auteur des clichés des clichés manque à l’appel.
Cet homme sur les photos, Kirsten apprendra qu’il s’agit d’un commandant de police toulousain du nom de Martin Servaz et que l’homme disparu n’est autre que Julian Hirtmann, le tueur que ce dernier poursuit depuis des années. Au milieu de la série de photos, une photo attire son attention : celle d’un enfant avec un nom au dos : Gustav.
Ensemble, Kirsten et Martin mène l’enquête pour attraper le tueur en série.
Plus j’avance dans cette série et plus je prends de plaisir à suivre les aventures du commandant Martin Servaz. Après un tome où il n’avait qu’un rôle secondaire, il revient sur le devant de la scène dans ce quatrième opus. Et quel retour ! Un retour fracassant où rien ne lui sera épargné, que ce soit professionnellement ou personnellement. Le pauvre commandant va en voir de toutes les couleurs. Et le moins que l’on puisse dire c’est qu’il a les nerfs solides.
La plume de Bernard Minier est toujours aussi percutante, acérée et haletante. Le suspense est entretenu jusqu’au bout et nous réserve quelques surprises. Si dans les précédents romans, j’ai toujours reproché des longueurs et quelques lourdeurs dans le texte, ici l’auteur s’en est débarrassé pour nous proposer une enquête captivante de la première à la dernière ligne.
J’apprécie toujours autant le personnage de Martin : son côté vieux jeu, sa répugnance pour les technologies modernes, son flair de fin limier, son côté brut de décoffrage et aussi son calme et sa douceur. Il ressort de lui quelque chose d’authentique. Ses défauts et ses faiblesses le rendent simplement humain. Bref, il n’est pas seulement un héros de papier.
L’enquête, centrée autour de Martin et de son ennemi de toujours Julian, en oublie un peu deux personnages importants des premiers tomes : les adjoints de Martin, Vincent Espérandieu et Samira Cheung. Eux qui avaient un rôle important par le passé, sont relégués à des rôles moindres et sont donc peu présents. Et c’est dommage. Pour autant, Martin n’est pas seul face au juge sanguinaire, il est aidé par Kirsten, une enquêtrice norvégienne à l’instinct aiguisé.
En bref, encore une enquête à faire frissonner qui accroit un peu plus ma nouvelle addiction à la plume de Bernard Minier et à son personnage phare, Martin Servaz. Il me tarde lire le prochain tome, Sœurs.
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