Martin Servaz #2 (Le Cercle) - Bernard MINIER
Thriller
XO Editions
558 pages
2013
RESUME :
« Un coup de fil surgi du passé, un e-mail énigmatique, qui signe peut-être le retour du plus retors des serial-killers, précipitent le commandant Martin Servaz dans une enquête dangereuse, la plus personnelle de sa vie.
Un professeur de civilisation antique assassiné, un éleveur de chiens dévoré par ses animaux... Pourquoi la mort s acharne-t-elle sur Marsac, petite ville universitaire du Sud-Ouest, et son cercle d étudiants réunissant l élite de la région ?
Confronté à un univers terrifiant de perversité, Servaz va rouvrir d anciennes et terribles blessures et faire l apprentissage de la peur, pour lui-même comme pour les siens.! »
MON AVIS :
Retour dans le sud du pays pour une nouvelle enquête du commandant de police toulousain, Martin Servaz, un enquêteur qui n’a pas froid aux yeux et a les nerfs solides.
Juin 2010. Alors que la France vibre au rythme de la Coupe du Monde de football, Martin Servaz est dépêché à Marsac pour une nouvelle enquête. Une jeune prof de cette petite ville universitaire réputée a été assassinée à son domicile. Le crime est d’une rare violence. En effet, elle a été retrouvé le corps ligoté et noyée dans sa baignoire. Le suspect numéro un n’est autre que le fils de l’amour de jeunesse de Martin, Marianne, qu’il n’a pas revu depuis plus de vingt ans.
Une enquête qui s’annonce difficile pour le commandant et qui risque de rouvrir d’anciennes blessures.
Après avoir lu Glacé pendant mes congés estivaux, livre qui a éveillé mon intérêt sur son auteur et son personnage principal, j’étais curieuse de découvrir ce second opus, d’autant que la fin du premier livre laissait présager une suite de haut vol.
Et cette nouvelle enquête se révèle à la fois retors, machiavélique et inattendue. Malgré quelques passages un peu longs, où j’ai parfois décroché, je referme ce roman avec un sentiment de satisfaction. Je ne m’attendais pas à la chute finale ni à l’identité du coupable. Tout au long du roman, l’auteur nous ballade d’une piste à une autre, entremêlant les indices, multipliant les fausses pistes et nous tenant en haleine. L’atmosphère autour du roman est lourde et pesante avec cet orage qui gronde au loin tout au long de l’histoire et qui éclate au même moment que l’enquête s’intensifie. La violence de ce dernier est comparable au cataclysme des révélations à venir.
L’intrigue autour du personnage de Julian Hirtmann, l’homme qui s’évadé de l’institut psychologique Wargnier deux ans plus tôt et qui semble voué un culte à Martin est tout simplement glaçante. Elle nous captive et titille notre curiosité sur sa suite. Elle semble être un peu comme un fil rouge entre les romans. Et il me tarde d’en découvrir plus à ce sujet.
Entre frissons d’horreur, angoisse et révélations, on se laisse donc entraîner dans cette nouvelle enquête du commandant Servaz. Un personnage que j'apprécie. J’aime qu’il soit un homme ordinaire avec ses maladresses, ses défauts, ses désirs, son caractère dur et résilient. Une fois encore, le flic est au cœur de la tourmente. Notre commandant toulousain est malmené sur tous les plans : sentimental, psychologique et physique. Bref, rien ne lui est épargné entre un passé qu’il a mis des années à oublier qui ressurgit de façon inattendue et la menace qui rôde autour de lui.
J’ai aussi aimé retrouvé les adjoints de Martin : Samira Cheung et Vincent Espérandieu. Si on en apprend un peu plus sur la flic franco-sino-marocaine, j’ai en revanche regretté de ne pas découvrir un peu mieux Vincent Espérandieu. Il m’avait intrigué dans le tome précédent et je n’aurais pas été contre apprendre à mieux le connaitre. Peut-être en aurais-je l’occasion dans le prochain opus.
En bref, malgré quelques longueurs à la moitié du roman qui ralentissent un peu l’enquête, j’ai beaucoup aimé ce second tome qui est aussi captivant que fourbe. Une histoire à découvrir.
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