Martin Servaz #1 (Glacé) - Bernard MINIER
Thriller
XO Editions
553 pages
2011
RESUME :
« Décembre 2008, dans une vallée encaissée des Pyrénées. Au petit matin, les ouvriers d’une centrale hydroélectrique découvrent le cadavre d’un cheval sans tête, accroché à la falaise glacée. Le même jour, une jeune psychologue prend son premier poste dans le centre psychiatrique de haute sécurité qui surplombe la vallée. Le commandant Servaz, 40 ans, flic hypocondriaque et intuitif, se voit confier cette enquête, la plus étrange de toute sa carrière. Pourquoi avoir tué ce cheval à 2 000 mètres d’altitude ? Serait-ce, pour Servaz, le début du cauchemar ? Une atmosphère oppressante, une intrigue tendue à l’extrême, une plongée implacable dans nos peurs les plus secrètes, ce premier roman est une révélation ! »
MON AVIS :
Une lecture intéressante qui m’a entraînée dans une enquête pleine de rebondissements au cœur des Pyrénées.
Par une froide matinée de décembre, des ouvriers de la centrale hydroélectrique de Saint Martin font une macabre découverte au sommet du téléphérique qui les conduit sur leur lieu de travail : un cheval dépecé à la tête tranchée gît accroché à la falaise. La gendarmerie est rapidement dépêchée sur place. Mais vu le caractère exceptionnel de l’enquête et surtout l’identité du propriétaire de l’équidé, Eric Lombard, l’un des hommes d’affaire les plus influents du pays, le procureur décide de faire également appel au meilleur enquêteur de la police, le commandant Martin Servaz. Il faut résoudre cette affaire vite et sans faire de vague. Pourquoi s’en être pris à un cheval ? Y a-t-il un message caché derrière cette barbarie ? Martin Servaz va tout faire pour le découvrir…
Alors que d’autres lecteurs sont fans de la première heure de l’auteur et de ses enquêtes, cette lecture signe pour moi la découverte de l’univers de Bernard Minier. Cela fait quelques temps déjà que je souhaitais lire un de ses romans. Et quoi de mieux que de commencer par le premier qu’il a publié pour entrer dans son monde !
Malgré quelques longueurs par moments, la plume est fluide et agréable à lire. En quelques lignes, je me suis retrouvée propulsée dans une enquête captivante et inédite, dans une atmosphère à la fois angoissante et mystérieuse. Entre le décor pyrénéen en plein mois de décembre, la présence d’un institut psychiatrique de haute sécurité et la révélation de secrets passés, notre stress monte crescendo à chaque chapitre. Petit à petit, l’enquête se complexifie et s’intensifie et un paragraphe après l’autre, on se prend au jeu de l’investigation. On cherche des pistes et des indices, on s’attarde sur les détails pour essayer de trouver l’identité de celui qui terrifie la bourgade de Saint Martin avant d’abandonner nos théories pour en élaborer de nouvelles. Bref, on est pris dans l’enquête.
Martin Servaz est un commandant de police intuitif et instinctif, considéré comme l’un des meilleurs de la région. Pour autant, il n’est pas un super flic que rien n’atteint. Comme tout à chacun, il a ses démons et ses faiblesses : il est malhabile au tir, hypocondriaque, sujet au vertige… Ces maladresses font de lui un personnage un peu caricatural mais lui confèrent surtout un côté humain qui le rend plutôt attachant. A ses côtés dans cette enquête, on admire aussi le personnage d’Irene Ziegler, capitaine de gendarmerie. Contrairement à Servaz, elle semble invincible. Elle est forte, débrouillarde, sûre d’elle, un peu rentre dedans. Elle est en opposition au commandant mais leur duo légèrement cliché du bon et de la brute fonctionne. Rapidement, ils vont se comprendre et collaborer efficacement. J’ai également apprécié l’adjoint de Servaz, Vincent Espérandieu – un flic droit et honnête avec une part de mystère. Un personnage que j’ai envie de retrouver dans les prochains romans de la série pour mieux le découvrir.
En résumé, un premier roman, certes pas parfait, parfois un peu long mais qui m’a transporté et donné envie de découvrir les prochaines enquêtes du commandant. A suivre…
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