Toi que j'ose aimer - Nathalie CHARLIER
Romance
Harlequin &H
883 pages
2019
RESUME :
"L’amour est-il plus fort que tout ? Quelles étaient les probabilités mathématiques pour que Rose, en vacances au fin fond de la Bretagne pour tenir compagnie à sa grand-mère, tombe sur son crush de la fac ? En théorie ? Proche de zéro. En pratique ? Soren a toujours ces yeux bleus magnifiques et cette chevelure blonde dans laquelle elle rêve de glisser les doigts. Sauf qu’il est aussi le nouveau diacre de la paroisse… et en passe de devenir prêtre. Alors, Rose ne devrait rien attendre de ces retrouvailles, ni espérer que ses sentiments soient réciproques. Mais Soren ne prononcera ses vœux qu’à la fin de l’été et, d’ici là, tant de choses restent possibles…"
MON AVIS :
Je viens d’achever la lecture de la cinquième nouvelle du dernier recueil Harlequin, Surtout pas toi : celle de Nathalie Charlier. Un texte court mais captivant de la première à la dernière ligne, qui n’est pas sans rappeler l’histoire du film Les oiseaux se cachent pour mourir.
Comme chaque année, Rose passe ses vacances chez sa grand-mère en Bretagne. Elle partage son temps avec le nettoyage de la petite église du village et son poste de serveuse dans le salon de thé que tient son aïeule.
Habituellement aidée du père Baptiste, Rose apprend que cette année, ce dernier est parti en pèlerinage à Lourdes et qu’elle sera épaulée par son remplaçant. Mais quand Rose découvre l’identité du diacre chargé d’assurer l’intérim en l’absence du père Baptiste, elle n’en revient pas : il s’agit de Soren, l’étudiant devant lequel elle se pâme depuis plus de deux ans et avec qui elle a brièvement échangé le dernier jour de cour après une bousculade.
Rose est dépitée. Elle était loin d’imaginer qu’un homme tel que lui se destine à devenir ecclésiastique. Elle peut remballer ses sentiments et faire une croix sur ses idées romantiques. Mais plus elle fréquente Soren, moins elle ne peut s’y résoudre.
Cette cinquième nouvelle a été pour moi l’occasion de découvrir la plume de Nathalie Charlier. Une plume très addictive, envoûtante, intense et épicée. Bref, je suis tombée sous le charme de cette histoire d’amour interdit. Malgré la faible longueur de ce texte, elle exploite parfaitement cette notion d’interdit en ajoutant une petite dose de tabou. L’utilisation de la double narration ajoute une dimension supplémentaire à cette histoire et intensifie les émotions que l’on ressent. Des émotions nombreuses et intenses. On passe de la déception à la tristesse en passant par la joie en quelques lignes seulement.
Toute sa vie Soren a su qu’il voulait entrer dans les ordres. Ce choix de vie est pour lui plus qu’une vocation, cela fait tout simplement partie de lui. Il ne s’imagine pas suivre une autre voie. Jusqu’au jour où sa rencontre avec Rose va venir chambouler toutes ses certitudes. Tiraillé entre sa foi et son désir pour la jeune femme, il est perdu. Mais malgré tout, il n’est pas prêt à renoncer. Son histoire, son passé autant que ses doutes le rendent touchant. Il a un petit côté vulnérable et naïf qui ne peut que nous faire succomber à son charme.
Rose, elle, est une jeune femme pleine de charme, enjouée, drôle, libre. Pourtant, elle non plus n’a pas eu une enfance des plus heureuses. Elle se raccroche donc à son seul point de repère : sa grand-mère. Ce qui est appréciable chez elle c’est que même quand tout va partir en vrille, elle va conserver son entrain et tenter de faire bonne figure. Car entre son amour impossible avec Soren et la vente imminente du salon de thé de sa grand-mère, Rose a de quoi être perturbée.
En résumé, une nouvelle bien menée, très addictive, qui réserve son lot de surprises et qui fait battre notre cœur plus vite à chaque page tournée. Un petit coup de cœur pour moi.
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