Retour à Birkenau - Ginette KOLINKA
Autobiographie
Grasset
112 pages
2019
RESUME :
"Moi-même je le raconte, je le vois, et je me dis c'est pas possible d'avoir survécu..." Arrêtée par la Gestapo en mars 1944 à Avignon avec son père, son petit-frère de douze ans et son neveu, Ginette Kolinka est déportée à Auschwitz-Birkenau : elle sera seule à en revenir, après avoir été transférée à Bergen-Belsen, Raguhn et Theresienstadt. Dans ce convoi du printemps 1944 se trouvaient deux jeunes filles dont elle devint amie, plus tard : Simone Veil et Marceline Rosenberg, pas encore Loridan – Ivens. Aujourd’hui, à son tour, Ginette Kolinka raconte ce qu’elle a vu et connu dans les camps d’extermination. Ce à quoi elle a survécu. Les coups, la faim, le froid. La haine. Les mots. Le corps et la nudité. Les toilettes de ciment et de terre battue. La cruauté. Parfois, la fraternité. La robe que lui offrit Simone et qui la sauva. Que tous, nous sachions, non pas tout de ce qui fut à Birkenau, mais assez pour ne jamais oublier ; pour ne pas cesser d’y croire, même si Ginette Kolinka, à presque 94 ans, raconte en fermant les yeux et se demande encore et encore comment elle a pu survivre à "ça"...
MON AVIS :
Déjà plongée dans l’ambiance sinistre et oppressante de la Seconde Guerre Mondiale avec ma dernière lecture, j’en ai profité pour lire ce récit que l’on m’a prêté il y a quelques semaines.
Après avoir refermé ce livre, j’ai longuement hésité avant d’écrire une chronique. Comment juger ou critiquer, que ce soit de façon positive ou négative, la vie de Ginette Kolinka. Qui suis-je pour porter un jugement sur ce qu’elle a vécu moi qui n’ait jamais connu la guerre qu’à travers mes cours d’histoire à l’école ou de livres. Il me semble déplacer de porter un jugement sur le fond ou la forme de ce livre.
Tout ce qu’il faut en retenir à mon avis, c’est la force, le courage et la résilience dont a du faire preuve cette femme, aujourd’hui âgée de 95 ans pour affronter ce qu’elle a subi et surtout s’en relever mais aussi pour raconter son histoire. Se replonger dans les souvenirs n’a pas dû être chose facile. Impossible de ne pas l’admirer et de ne pas souffrir en lisant ses mots si durs et intenses. Il m’a été très difficile de retenir mes larmes pendant ma lecture.
En bref, un récit très intense, brut et émouvant qui met en exergue les horreurs des camps de concentration. A lire absolument pour éveiller les consciences et éviter que des tels actes de barbarie se renouvellent un jour.
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