Le syndrome du spaghetti - Marie VAREILLE
Contemporain
Edition 12-21
260 pages
2020
RESUME :
« QUAND LA VIE PREND UN VIRAGE AUSSI TERRIBLE QU´INATTENDU, COMMENT SE RÉINVENTER ET GARDER ESPOIR DANS L´AVENIR ?
Léa a 16 ans, un talent immense et un rêve à réaliser. Entraînée par son père, qui est à la fois son modèle, son meilleur ami et son confident, elle avance avec confiance vers cet avenir tout tracé.
À 17 ans, Anthony, obligé de faire face à l'absence de son père et aux gardes à vue de son frère, ne rêve plus depuis longtemps.
Ils se sont croisés une fois par hasard ; ils n'auraient jamais dû se revoir.
Pourtant, lorsque la vie de Léa s'écroule, Anthony est le seul à pouvoir l'aider à se relever.
Leurs destinées s'en trouvent à jamais bouleversées. »
MON AVIS :
Encore une magnifique histoire signée Marie Vareille! D’autant plus émouvante qu’elle se base sur son expérience personnelle même si bien sur cette histoire reste fictive avant tout.
Fan de basket depuis son plus jeune âge, Léa a un rêve : jouer un jour au plus haut niveau en WNBA. Avec son entraineur, qui n’est autre que son père, ils ont un plan bien rôdé pour y parvenir. Avec son talent, son avenir semble tout tracé. Jusqu’au jour où tout bascule… et ou plus rien ne sera désormais comme avant. Sauf que Léa n’est pas prête à accepter la réalité des choses et à abandonner ses rêves aussi facilement. Elle veut prouver à tous qu’elle peut le faire qu’ils soient derrière elle ou non.
Quelques temps avant que tout ne s’écroule, Léa avait rencontré Anthony, un jeune garçon aussi talentueux qu’elle mais qui a dû très tôt enterrer ses rêves de carrière professionnelle. Comme pour beaucoup d’enfants des cités, la vie n’a pas été tendre avec lui.
Alors qu’ils n’auraient jamais dû se revoir, Anthony va être le seul à pouvoir aider Léa à se relever, la bouffée d’oxygène indispensable dans l’océan dans lequel elle se noie.
Ce nouveau roman signé Marie Vareille est un très beau message d’espoir, de reconstruction et de combativité. Avec sa plume douce, sensible et positive, elle nous embarque dans l’histoire de Léa en quelques pages seulement. Une histoire qui prend aux tripes et qui m’a profondément touchée. J’ai pleuré à de nombreuses reprises, j’ai parfois ri, j’ai souvent eu le cœur serré et les mains tremblantes.
Comme à l’accoutumée, les personnages créés par l’autrice sont touchants et vrais. Léa est une adolescente avec des rêves pleins la tête. Comme beaucoup de jeunes de son âge, elle peut s’avérer têtue, trop confiante en elle et naïve. Si elle a su m’émouvoir à de nombreuses reprises, elle a aussi eu parfois tendance à m’agacer. Au cours de ma lecture, j’ai autant eu envie de la consoler que de la secouer par moments. Parfois égoïste et maladroite, elle va heureusement ouvrir progressivement les yeux et prendre conscience qu’elle n’est pas seule, que son attitude peut faire souffrir ceux autour d’elle, qu’ils ne sont pas là pour briser ses rêves mais au contraire pour l’aider dans les épreuves qu’elle traverse. On a envie de la prendre sous notre aile et de lui dire que tout va bien se passer, on s’attache à elle malgré ses défauts. On souffre avec elle, on retrouve espoir en même temps aussi.
Face à elle, on fait la connaissance d’Anthony. Lui a grandi dans la cité du Val Fleuri avec un père absent, une mère qui enchaine les heures de travail pour s’en sortir, un grand frère tombé dans la délinquance. Pourtant Anthony n’est pas à l’image qu’on peut se faire d’un jeune de sa condition. C’est un jeune homme doux, posé, plein de bienveillance et qui a en lui une certaine sagesse malgré son âge. Là où les épreuves qu’il a traversées depuis sa plus tendre enfance auraient pu l’entraîner dans un tourbillon destructeur, elles lui ont au contraire donné la force de vouloir s’en sortir. A l’instar de Léa, on s’attache profondément à lui.
Avant de finir, s’il y a une phrase que je retiendrai de ce roman et qui je pense va en marquer plus d’un c’est «Tu peux en faire ton excuse ou tu peux en faire ton histoire ». Une phrase pleine de sagesse qui résume assez bien ce roman et qui pourrait devenir mon nouveau leitmotiv.
En bref, une histoire extrêmement touchante que j’ai dévorée en quelques heures et qui, même si elle a réveillé l’une de mes angoisses les plus sourdes, restera à coup sûr l’une de mes lectures les plus marquantes de cet automne.
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