La Datcha - Agnès MARTIN-LUGAND
Contemporain
Michel Lafon
345 pages
2021
RESUME :
«" L'homme venait de me déposer dans un décor de rêve, dont je n'aurais même pas soupçonné l'existence. L'hôtel en lui-même était imposant, majestueux ; les pierres, les grands volets, les immenses platanes tout autour de la cour, la fontaine couverte de mousse qui lui conférait un aspect féerique. Je ne tiendrais pas deux jours, je n'étais pas à ma place. Devais-je fuir immédiatement, retrouver ma vie d'errance dont je connaissais les codes, où je savais comment survivre, ou bien rester et tenter ma chance dans ce monde inconnu, étranger, mais qui exerçait sur moi une attraction aussi soudaine qu'incontrôlable ? " »
MON AVIS :
Une histoire douce, vibrante et envoûtante qui nous transporte au cœur du Lubéron. Encore un très bon roman signé Agnès Martin-Lugand.
Quand Hermine arrive à la Datcha pour la première fois, elle n’est qu’une jeune fille perdue, blessée et à la dérive. Mais sa rencontre avec les deux propriétaires, Jo et Macha, va radicalement changer sa vie.
Vingt ans plus tard, Hermine est une autre femme. Une femme épanouie par son travail et sa vie de famille. Pour autant, le bonheur qui est le sien va tourner court quand la Datcha devient orpheline de son patriarche, Jo. La vie à La Datcha perd de sa légèreté et laisse place à un océan de doutes quant à son avenir. Hermine n’est pas prête à affronter ce futur incertain…mais a-t-elle réellement le choix ?
Depuis que j’ai découvert la plume d’Agnès Martin-Lugand, je ne loupe aucune de ses sorties. Et cette année n’a bien sûr pas échappé à la règle. Mais contrairement aux précédents romans de l’autrice, cette fois, le coup de cœur n’est pas au rendez-vous. Même si je ne peux nier que j’ai beaucoup aimé cette histoire, je n’ai pas été autant sous le charme que par le passé. Probablement en partie à cause de son héroïne avec laquelle j’ai parfois eu du mal à accrocher. Si elle est une jeune femme dévouée à la Datcha, à ses propriétaires et à son travail, je l’ai trouvé parfois également un peu trop égoïste. Je n’ai pas su m’attacher à elle autant qu’à d’autres héroïnes de l’autrice. En revanche, j’ai été charmée par le second personnage principal de cette histoire. Car si Hermine est la narratrice de cette histoire, un autre personnage vient lui voler la vedette : La Datcha. L’hôtel a une place telle dans ce roman qu’il en devient un personnage à part entière. Un « personnage » auquel on s’attache, que l’on a envie de visiter et d’adopter. Mais je vous laisse le découvrir par vous-même.
Comme à son habitude, la plume douce et pleine de sensibilité de l’autrice nous transporte dans un tourbillon d’émotions. On passe du rire aux larmes puis à la colère, au doute, à l’envie… Ce sont les émotions à fleur de peau que l’on tourne les pages de ce roman et que l’on découvre son contenu.
L’histoire se construit lentement laissant le temps au temps et abordant le thème du deuil avec beaucoup de pudeur, de délicatesse et même si cela peut paraitre paradoxal, beaucoup de lumière aussi en mettant l’accent sur les qualités et les bons souvenirs autour des êtres disparus plutôt que sur la perte et le chagrin.
En bref, encore une fois, Agnès Martin-Lugand nous offre une histoire dont elle a le secret. Et même si cette fois, le coup de cœur n’est pas au rendez-vous pour moi, je ne doute pas qu’elle séduira le plus grand nombre.
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