La sirène et le scaphandrier - Samuelle BARBIER
Contemporain
Hugo Roman
240 pages
2019
RESUME :
« "Nous avons tous une histoire à raconter. Êtes-vous prêts à entendre la mienne ? J'ai été élevé dans les marécages du sud-est du Texas, sur ces terres rouges où règnent les vrais Cajuns. Maintenant que je suis "en cage', je passe le plus clair de mon temps à imaginer ce qui se passe à l'extérieur. " Zach
New York. Zach est enfermé dans une cellule, il paie sa dette à la société.
Londres. Hanna est enfermée, elle aussi. Elle vit recluse dans son appartement, incapable d'en franchir le seuil.
Poussée par son psychologue, elle s'inscrit à un programme pour correspondre avec des prisonniers et fait la connaissance de Zach, qui attire son attention dès ses premiers mots. Et s'il offrait à Hanna une liberté qu'elle pense hors de portée ? »
MON AVIS :
Très belle histoire que ce premier roman signé Samuelle Barbier. C’est léger, frais, pétillant et plein d’espoir. Un (presque) coup de cœur pour moi !
Agoraphobe, Hanna n’a pas quitté son appartement londonien depuis plusieurs années. Ouvrir les fenêtres ou même simplement mettre les pieds sur son palier sont des épreuves insurmontables pour elle. Heureusement, la gentillesse de son facteur, son métier de traductrice freelance et les visites hebdomadaires de son psy lui permettent d’avoir un semblant de vie correcte. Mais la solitude commence à lui peser. Alors quand son psy lui suggère de s’inscrire à un programme de correspondance avec des prisonniers, Hanna se dit que peut-être ce sera pour elle le moyen de rompre cette solitude sans avoir à affronter le monde extérieur qui la terrifie tant.
C’est ainsi qu’Hanna commence à correspondre avec Zach, un jeune homme emprisonné à New York. Dès leurs premiers échanges, un lien particulier se noue entre eux. Et si cette correspondance était le moyen idéal pour rompre les chaines qui les emprisonnent l’un l’autre ?
Après une lecture sombre et une semaine difficile, ce roman a été la bulle de douceur et de bienêtre dont j’avais besoin. Sa forme épistolaire le rend simple, facile et rapide à lire. Même si certains passages peuvent sembler faciles ou un peu tirés par les cheveux, on les oublie vite pour se laisser emporter par la magie de l’histoire. La plume de l’autrice est la parfaite alliance entre tendresse, émotions et pétillance. Au cours de cette lecture, toutes sortes d’émotions nous traversent : on passe de la joie à la peur, mais aussi la tristesse, l’incompréhension, le doute… Et au moment du point final, qui est arrivé un peu trop vite à mon goût, on referme ce roman le cœur gonflé d’espoir.
Hanna et Zach, les deux héros de ce roman, sont deux personnages que tout semble opposer. Ils vivent sur des continents différents. Lui est fougueux, là où elle est timide. Elle a peur de tout alors que lui ne craint rien. Elle est douce et intelligente et lui est fort et malin. Mais petit à petit, au fil de leurs échanges de courrier, on découvre que Zach et Hanna ont beaucoup plus de points communs qu’il n’y parait - le principal étant d’être enfermé dans une vie qui ne leur convient pas : lui dans une cellule de prison et elle dans son appartement à cause de son agoraphobie.
Mais progressivement, ils vont réussir à se débarrasser de leurs carcans et à s’épanouir dans cette amitié hors du commun. Et c’est ce qui rend cette histoire magique. Toutefois, pour le bien des futurs lecteurs, je ne peux en dévoiler davantage sans risquer de dévoiler des éléments clés de l’histoire.
N’hésitez pas à vous laisser embarquer dans l’histoire de Zach et Hanna, elle vous fera oublier le temps de ses 240 pages les petits tracas du quotidien et vous donnera le sourire. Pour ma part, je ne vais pas rester sur cette lecture et vais lire dès que possible le second roman de l’autrice paru récemment, Celles qui restent.
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