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Kingdom # 1 (King) - T.M. FRAZIER
Dark Romance
Hugo Roman
340 pages
2018
RESUME :
« King n’est pas vraiment le genre d’homme auprès de qui on cherche refuge. Chef d’un gang qui participe à toutes sortes de trafics, il a la surprise de trouver dans sa maison, lors d’une fête, une parfaite inconnue. Elle se fait appeler Doe, un surnom car elle est amnésique et ne connaît pas sa vraie identité. Elle vit aussi dans la rue et risque que sa vie quotidiennement. Comme ce jour où elle s’introduit chez King. A ses risques et périls. Malgré tout, elle est attirée par King comme un papillon par une flamme. Si c’est un homme brutal, violent d’habitude, il est aussi touché par Doe et son histoire. Mais qui est Doe exactement ? Son passé ne risque-t-il pas de resurgir un jour ? King prend un risque s’il s’attache à elle mais n’est-il pas déjà trop tard ?»
MON AVIS :
Enfin ! Après plusieurs lectures décevantes, j’ai enfin trouvé une lecture qui m’a transporté de la première à la dernière ligne. Bien que cette histoire puisse s’avérer parfois glauque, dangereuse ou tragique et n’est pas destinée à tous les lecteurs, j’ai pris beaucoup de plaisir à la découvrir.
Doe est au bout du rouleau. Amnésique, affamée, sans abri, désespérée, elle est prête à tout pour quitter la rue. Entrainée par son amie Nikki, elle débarque dans une fête avec la ferme intention de ne pas repartir seule quitte à s’offrir au premier venu.
Seulement, une fois sur place, la situation va rapidement lui échapper. Elle va tomber sur King, l’invité d’honneur de la petite fête et accessoirement l’un des hommes les plus dangereux de la région. King n’est pas un homme à qui on peut la faire à l’envers. Quand on a une dette envers lui, tous les moyens sont bons pour le rembourser. Et ça Doe va l’apprendre à ses dépens.
Au vue de l’avertissement que l’éditeur a inséré au début du livre, je m’attendais à une histoire sinistre, difficile voire oppressante et outrageante. Moi qui n’aime pas la dark romance trop trash, j’avais quelques craintes mais j’ai choisi de me lancer quand même. Et au final, j’ai bien fait parce que cette histoire n’est pas si sombre que ça. Attention toutefois, elle s’adresse à un public averti. Certaines scènes sont violentes voire choquantes et peuvent heurter la sensibilité des plus fragiles
Le paradoxe dans ce livre c’est que même s’il est obscur et ravageur, il se lit facilement. Le style est fluide et simple. Le vocabulaire est parfois cru et le scénario souvent dur mais pour autant, les pages défilent à toute vitesse. Même si cette histoire n’est pas parfaite et manque parfois de profondeur, elle n’en reste pas moins addictive. Pour ma part, malgré ses imperfections, je frôle le coup de cœur.
Et je crois que ce sentiment est en grande partie lié au personnage de King. Un bad boy au grand cœur comme on les aime. Un homme qui comme le dit l’auteure n’a pas deux mais trois facettes. J’ai aimé cette personnalité multiple du héros. Il se montre violent, exigeant, autoritaire autant qu’il peut se dévoiler tendre, protecteur, aimant. Et surtout il est sexy et ensorcelant. La présence de Doe le déstabilise au point qu’il est perdu. Il ne sait comment réagir face aux sentiments qu’elle éveille en lui. Et cette fragilité qu’il arbore lui donne la dose d’humanité qui lui fait défaut dans ces moments les plus sombres.
Doe, elle, est une jeune femme mystérieuse et perdue. L’amnésie dont elle souffre la rend vulnérable mais aussi forte. J’ai aimé sa façon de réagir en voulant essayer de concilier ses actes avec ce qu’elle veut aujourd’hui sans pourtant vouloir trahir celle qu’elle était. Malgré sa jeunesse, elle fait preuve d’une certaine maturité. Elle non plus ne comprend pas les sentiments qu’elle éprouve pour King. Entre haine farouche et désir irrésistible, la limite est ténue.
J’ai aussi eu un mini crush pour Preppy, le meilleur ami de King. Bien qu’il ait lui aussi un côté inquiétant et malsain, j’ai aimé la face plus lumineuse de son caractère : sa jovialité, son humour, son look improbable. Dans ces moments-là , il apporte un peu de légèreté au scénario.
L’auteure prend beaucoup de plaisir à jouer avec nos nerfs et nos émotions. Outre l’amnésie de Doe qui complique la donne, elle aime bien souffler le chaud et le froid et nous faire passer de la haine à l’envie, en passant par l’espoir ou la peur. De la première à la dernière ligne, elle ne nous offre aucun répit et va même jusqu’à terminer ce premier tome sur une révélation inattendue. Un cliffangher qui donne instantanément envie de lire la suite, même si sans ça, il est presque impossible de ne pas vouloir se jeter sur le prochain tome.
