Ceux qui voulaient voir la mer - Clarisse SABARD
Contemporain
Charleston
317 pages
2019
RESUME :
« Quand Lilou décide de quitter Paris pour Nice avec son fils Marius, elle ne se doute pas que son arrivée dans le Sud sera plus mouvementée que prévue ! Entre ses cours de yoga un peu particuliers, sa vie de mère célibataire, son original de père et son métier d'agent de bibliothèque, la jeune femme n'a pas le temps de chômer. Pourtant, c'est avec beaucoup de douceur qu'elle discute avec Aurore, une vieille dame de 90 ans rencontrée dans le parc voisin. Aurore qui attend toutes les semaines son grand amour, Albert, parti à New York tenter sa chance après la guerre. Lilou décide alors de tout faire pour retrouver le grand amour de son amie. Mais à trop vouloir remuer le passé, c'est le présent qui va la rattraper...»
MON AVIS :
Tombée sous le charme de la plume de Clarisse Sabard l’été dernier, j’attendais avec impatience la sortie de ce nouveau roman. A la première occasion, je me suis jetée dessus pour n’en faire qu’une bouchée.
Lasse de la vie parisienne, Lilou décide de changer de vie et de partir vivre au bord de la mer avec son fils Marius. Agent de bibliothèque, elle aime profiter de sa pause-déjeuner pour flâner dans le parc voisin. C’est dans ce même parc, qu’elle va faire la connaissance d’Aurore, une dame de 90 ans. Au cours de leurs échanges, Aurore confie à Lilou qu’elle vient dans ce parc tous les jours pour attendre son amour de jeunesse, Albert, parti tenter sa chance à New York au sortir de la Seconde Guerre Mondiale et qui lui a promis de revenir la chercher. Touchée par son histoire, Lilou va décider de tout faire pour retrouver le grand amour de cette femme qu’elle attend en vain depuis plus de 60 ans. Mais parfois remuer le passé peut aussi avoir des conséquences sur le présent…
C’est toujours un réel plaisir de se plonger dans un roman cette auteure. Douceur, humour, volupté, émotions sont au rendez-vous dans chacune de ses histoires. Ici, elle nous embarque de Nice à New York, de la Seconde Guerre Mondiale à aujourd’hui. Elle nous transporte d’un monde à l’autre, parfois avec légèreté et pétillance et d’autres fois avec gravité et force. Lâcher cette histoire avant son point final est très difficile, si ce n’est impossible. Celles et ceux qui l’ont déjà lue savent à quel point sa plume est addictive, savoureuse et chantante.
A travers les souvenirs d’Aurore, elle aborde des thèmes passionnants tels que la question de l’émancipation de la femme dans les années 50-60, les difficultés de la guerre ou encore le rêve américain. Elle nous fait rêver autant que trembler, rire ou pleurer.
La rencontre entre Aurore et Lilou est tout ce qu’il y a de plus touchante. Alors que dans le monde d’aujourd’hui, on a tendance à oublier nos aînés, j’ai trouvé que cette amitié qui se noue entre ces deux femmes de générations complètement opposées était belle.
J’ai été très émue par l’histoire d’Aurore, par ce qu’elle a vécu pendant la guerre autant que par les sacrifices qu’elle a dû faire ou par son amour immodéré pour Albert. Aurore est une femme douce, fragile et forte à la fois. Mais ce qui rend son personnage très touchant, c’est la résilience dont elle fait preuve. Vous comprendrez mieux ce que je veux dire une fois que vous aurez à votre tour découvert son histoire.
Lilou, l’autre héroïne de ce roman, n’est pas en reste niveau force de caractère. Même si elle a grandi à une toute autre époque, elle n’a pas eu une enfance facile pour autant. Et malgré toutes les épreuves qu’elle a traversé, elle a su se relever à chaque fois et surtout à ne pas perdre sa générosité et sa gentillesse. Au fil de l’histoire, au fur et à mesure que l’on découvre celle de ces deux femmes, on s’attache à elles. On a envie que Lilou réussisse son entreprise autant qu’elle trouve elle aussi le bonheur.
Entre sourires et larmes, j’ai tout simplement eu un coup de cœur pour ce roman. Probablement celui que je préfère de l’auteure à ce jour. Une lecture que je vous recommande à 200%. N’hésitez à me faire part de votre avis une fois que vous l’aurez lu.
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