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Bora Bora's Bitches #3 (Forever Bitchy) - Jacinthe CANET
Humoristique
Auto-édition
296 pages
2019
RESUME :
​« "Chère Licorne-journal, On dit que « 40 is the new 30 » mais je n’en suis pas convaincue. À 30 ans, je vivais avec mes meilleures amies à Bora-Bora, Jaja était toujours parmi nous, je pouvais boire quatre mojitos sans avoir la migraine et je n’avais pas besoin de lunettes pour voir de près.
Ce matin, en enfilant péniblement la seule robe noire que je possède et qui ne me va plus depuis que j’ai la digestion difficile, je me disais qu’on est peut-être passées à côté de notre vie.
Je ne suis pas sûre d’être prête pour cet enterrement. J’ai la sensation que tout bascule et m’échappe. Peut-être que j’ai Parkinson, aussi ?
PS : je crois que ma robe a rétréci, c’est cette nouvelle lessive bio qui bousille toutes mes fringues.
PPS : prendre rendez-vous pour vérifier cette histoire de Parkinson.
PPS2 : racheter un stylo à paillettes, celui-là vient de rendre l’âme. Décidément..." »
mon avis :
Ce troisième tome tant attendu et qui ne devait pas voir le jour a su relever tous les défis. Il est encore meilleur que les précédents !
Après le départ de Jacinthe pour l’Espagne où elle vit depuis presque huit ans, les Bora Bora’s Bitches se sont un peu perdues de vue. Si elles n’ont jamais rompu le contact, le quotidien et la routine de chacune a peu à peu contribué à distendre leur relation.
Mais quand à la mort de Mme Gandus, leur ancienne voisine, les quatre amies ont la possibilité de se retrouver comme au bon vieux temps, elles n’hésitent pas longtemps. En effet, cette bonne vieille Mme Gandus les a couché sur son testament : elles pourront devenir propriétaire de leur ancien immeuble (qui lui appartenait), à condition de livrer son chien Albert à son amie de toujours qui vit en Suède sur une petite île perdue.
C’est à bord d’un vieux combi d’un autre temps aux couleurs psychédéliques qu’elles devront faire le voyage. Un voyage qui s’annonce plein de surprises, de révélations et surtout comme on peut s’y attendre avec nos quatre amies, délirant et complètement fou.
Quel plaisir de retrouver les quatre Bora Bora’s Bitches ! Je savais qu’elles m’avaient manqué mais je n’avais pas imaginé autant. J’ai tout simplement dévoré ce troisième tome. Une fois commencé je n’ai pas pu le lâcher. J‘ai adoré retrouver leur univers déjanté. Malgré les années, elles n’ont rien perdu de leur fougue et de leur côté décalé. Ce genre de lecture vous met le sourire aux oreilles en un rien de temps et vous donne la pêche. Mon seul regret en refermant ce livre est justement de l’avoir refermé aussi rapidement. J’aurais voulu prolongé l’instant.
Si les aventures de nos quatre amies sont folles et extravagantes, l’histoire est également une source inépuisable d’émotions en tout genre. Bien sûr, elle est drôle (il n’aurait pu en être autrement) mais pas que. Tristesse, joie, excitation, peur, envie… se livrent une bataille féroce tout du long. On passe d’un état à un autre sans arrêt. Et c’est à mon avis ce qui fait la force de ce nouveau roman. Si j’avais adoré les précédents, ma préférence va clairement à celui-là . Il s’est fait désirer mais cela en valait la peine.
Que dire de nos quatre bitches ?! Que s’est-il passé pour elle depuis que nous les avons quittées ? Petra est devenue maman célibataire d’un petit garçon Leo. Il est toute sa vie. Depuis quelques temps, elle a renoué avec La Guêpe. Et même si elle n’est pas encore prête à lui ouvrir son cœur, les quelques moments passés en sa compagnie lui rappellent qu’elle est aussi une femme avant d’être maman. Jane, elle, n’a rien perdu de sa candeur et de sa fraicheur. Elle est mariée à Marcus depuis quelques années et désespère de ne pas tomber enceinte. En attendant, elle reporte toute son affection sur Lucie, une tortue, qu’elle considère comme son bébé. Phillis, elle, est bien loin des considérations de vie de famille de ses amies. Elle reste fidèle à elle-même, enchaine les conquêtes et ne se sépare jamais de ses jouets intimes. A bientôt 40 ans, elle garde l’état d’esprit d’une adolescente. Et puis bien sûr, pour finir le portrait de nos amies, il y a Jaja. Jaja qui ne sait jamais vraiment remise de sa relation avec 4B et qui pour échapper à sa souffrance s’est exilée à Barcelone où elle exerce le métier de photographe freelance. Elle n’a pas changé et pour notre plus grand bonheur, elle est toujours aussi gaffeuse.
Mais Bora Bora ne serait pas la même chose sans 4B. Car oui, lui aussi est de la partie. Et je peux vous dire que les tempes grisonnantes et la quarantaine lui vont plus que bien. Il nous met dans tous nos états dès qu’il prend la parole. Si Jaja n’a jamais réussi à l’oublier (et nous non plus), la réciproque est vraie. Son cœur brisé combiné à sa sexytude le rend encore plus craquant que par le passé. C’est dire à quel point il est irrésistible !!
Bref, ce fut un réel plaisir de retrouver toute la bande au grand complet et de partager leurs moments de délire. Les quitter n’est pas chose facile. Ils vont me manquer (encore plus qu’à la fin du deuxième tome). Si vous n’avez pas encore lu ce tome, foncez de suite vous le procurer ! Ne pas le lire serait un sacrilège !
