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Au petit bonheur la chance! - Aurélie VALOGNES


Contemporain

Mazarine

342 pages

2018

RESUME :

« Mémé Lucette n’est pas commode, mais dissimule un cœur tendre. Jean, véritable moulin à paroles, est un tourbillon de fraîcheur pour celle qui vivait auparavant une existence paisible, rythmée par ses visites au cimetière et sa passion pour le tricot. Chacun à une étape différente sur le chemin de la vie – elle a tout vu, il s’étonne de tout –, Lucette et Jean vont s’apprivoiser en attendant le retour de la mère du petit garçon. Ensemble, dans une société en plein bouleversement, ils découvrent que ce sont les bonheurs simples qui font le sel de la vie. »

MON AVIS :

Complètement emballée par ma dernière lecture d’un livre d’Aurélie Valognes, j’avais hâte de me lancer dans ce dernier roman. J’ai beau avoir lu ce livre en peu de temps, j’ai un sentiment partagé en le refermant. D’un côté, j’ai trouvé cette histoire belle et émouvante mais de l’autre, je commence à me lasser des thèmes abordés qui sont trop répétitifs d’un livre à l’autre.

Souhaitant quitter Granville pour vivre la grande vie parisienne, Marie confie Jean, son fils de six ans, à sa grand-mère Mémé Lucette. Elle promet de revenir le chercher dès qu’elle aura trouvé un travail et un logement pour eux.

Mais en attendant c’est tout le quotidien des deux nouveaux colocataires qui s’en trouve chamboulé. A plus de 70 ans, la vie de Mémé Lucette tourne autour de ses courses quotidiennes chez les commerçants de la ville, ses visites au cimetière, son tricot et son jardinage. L’arrivée inopinée de Jean va mettre à mal cette routine bien rôdée. Du haut de ses six ans, Jean, lui, va devoir apprendre à vivre avec cette grand-mère pas très commode et qui habite un appartement un peu désuet sans l’eau courante, sans sanitaires, ni réfrigérateur.

Une cohabitation difficile pour chacun d’eux mais qui pourrait bien bouleverser leur vie à tout jamais.

Contrairement à ses précédents romans, Aurélie Valognes embarque ici le lecteur pour un retour dans le passé. Cette histoire se déroule sur la fin des années 60 et le début des années 70. Un retour en arrière rafraichissant et empreint de nostalgie. Cette nouvelle histoire est entourée d’un parfum de mélancolie. Elle est simple, triste, émouvante et bouleversante. La relation entre Jean et mémé Lucette est belle. Chacun apprend à apprivoiser l’autre et au contact l’un de l’autre, ils vont changer, grandir, mûrir.

Mais l’histoire a beau être touchante, elle manque d’originalité. Si vous avez lu les romans de l’auteure, vous savez qu’elle affectionne particulièrement aborder les différences entre générations et l’importance de la famille. Deux thèmes que l’on retrouve encore une fois dans ce livre. Même si j’ai passé un bon moment de lecture et que les émotions ressenties ont été aussi intenses que variées, je déplore que l’auteure n’ait pas su se renouveler et traiter de sujets différents. Je vais peut-être être dure mais j’ai un peu l’impression de faire du surplace. C’est vraiment dommage car au final ça me donne pas envie de lire son prochain livre s’il reste sur le même schéma.

J’ai beaucoup aimé le personnage de Mémé Lucette. Cette mamie un peu acariâtre, avec ses habitudes réglées au millimètre, qui va peu à peu s’attendrir au contact de son petit-fils Jean. Avec son innocence et sa naïveté, il va réussir à percer la carapace de la vieille dame. Une mamie qui se révèle attachante dans ses bons comme dans ses mauvais côtés.

En revanche, je suis plus dubitative sur le personnage de Jean. Son histoire, son désarroi, son incompréhension m’ont plusieurs fois émues aux larmes tout comme sa propension à s’étonner de tout qui m’a fait sourire. Mais à l’instar de Juliette, la petite fille surdouée de Mémé dans les orties, j’ai trouvé que les réflexions du jeune garçon n’étaient pas toujours en adéquation avec son âge ni avec l’époque à laquelle l’histoire se déroule. Il m’a souvent donné l’impression d’être plus âgé que la réalité. Un écart qui m’a en quelque sorte bloqué. Même si j’ai adoré ce petit garçon, il manque pour moi de réalisme.

Au final, ce quatrième roman me déçoit un peu. L’histoire m’a ému mais sans me convaincre à 100%. Le caractère trop répétitif de la thématique de fond commence à devenir un frein à mon enthousiasme quant aux écrits de l’auteure et je le déplore sincèrement.

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