Maman a tort - Michel BUSSI
Polar
544 pages
2016
RESUME :
« Rien n’est plus éphémère que la mémoire d’un enfant… Quand Malone, du haut de ses trois ans et demi, affirme que sa maman n’est pas sa vraie maman, même si cela semble impossible, Vasile, psychologue scolaire, le croit. Il est le seul. Il doit agir vite. Découvrir la vérité cachée. Trouver de l’aide. Celle de la commandante Marianne Augresse par exemple. Car, déjà, les souvenirs de Malone s’effacent. Ils ne tiennent plus qu’à un fil. Le compte à rebours a commencé. Qui est vraiment Malone ? »
MON AVIS :
Après une petite déception avec N’oublier Jamais, je craignais de me lancer dans la lecture de celui-ci et de ne pas l’apprécier. Mais il n’en est rien ! J’ai adoré ce nouveau roman. J’y ai retrouvé le suspense, les fausses pistes, les faux semblants…que j’affectionne tout particulièrement et que Michel Bussi maîtrise à merveille.
Dès son entrée en maternelle, Malone, trois ans et demi, affirme que sa maman n’est pas sa vraie maman. Si au début, ses paroles ne sont prises que pour les élucubrations d’un enfant trop imaginatif, un psychologue scolaire va s’y intéresser d’un peu plus près. Quelques séances en tête à tête avec l’enfant vont le pousser à croire que son histoire renferme un fond de vérité. Même si cela reste assez étrange, car en principe, les souvenirs d’un enfant de cet âge sont éphémères, trois à six mois tout au plus. Vasile Dragonman, le psychologue, croit pourtant Malone. Trop de détails, aucune incohérence…beaucoup de faits troublants qui ne concordent pas avec les mensonges d’un enfant. Mais comment faire pour mettre à jour la vérité ? La mémoire de Malone est friable, elle risque de s’effacer rapidement. Le temps est compté.
Vasile va donc faire appel aux services de la commandante Marianne Augresse, qui lui a été recommandée par une amie commune, Angie. Peu convaincue par les faits rapportés par le psychologue scolaire, Marianne va tout de même se laisser convaincre de mener quelques recherches discrètes. Recherches qui n’aboutiront à rien de concret. Et pourtant, au fil des jours, des indices vont apparaitre et pousser la commandante à ne pas lâcher son investigation malgré une autre enquête plus urgente à résoudre, une sombre histoire de braquage de boutiques de luxe à Deauville dont un des présumés coupables vient de refaire surface.
Malone raconte-il la vérité ? Sa maman n’est-elle pas sa vraie maman ? Mais alors qui serait sa véritable maman ? Qu’est-il arrivé à Malone ? Comment un enfant de son âge peut-il avoir des souvenirs aussi précis de son passé ?
Comme pour chacune de ses histoires, Michel Bussi a le don de nous faire tourner en bourrique. A chaque fois que l’on pense tenir un début de piste, que l’on croit avoir deviner la fin, on se rend compte que l’on fait fausse route. Et au final, on ne parvient à comprendre, à démêler les fils de l’histoire que sur les tous derniers chapitres, en même temps que les enquêteurs. Le suspense est insoutenable, à tel point qu’il devient impossible de lâcher le roman.
Si au début du livre, on peine un peu à comprendre le lien entre les différents personnages, on finit par se laisser porter par les différents rebondissements, les fins de chapitres qui se terminent par des « cliffanghers » et donnent envie de pousser plus loin notre curiosité pour enfin découvrir ce qu’il se trame.
L’écriture de Michel Bussi est toujours aussi prenante et addictive. Elle devient un peu comme une drogue. On en redemande. Chaque nouveau roman que j’ai lu de lui m’a donné envie de découvrir le suivant. Un conseil, mieux vaut prévoir du temps libre quand on commence un de ses romans au risque sinon de laisser certaines tâches de côté ou d’être frustré de ne pas pouvoir poursuivre sa lecture.