Un avion sans elle - Michel BUSSI
Thriller
576 pages
2013
RESUME :
« 23 décembre 1980. Un crash d’avion dans le Jura. Une petite libellule de 3 mois tombe du ciel, orpheline. Deux familles que tout oppose se la disputent. La justice tranche : elle sera Émilie Vitral. Aujourd’hui, elle a 18 ans, la vie devant elle mais des questions plein la tête. Qui est-elle vraiment ? Dix-huit ans que Crédule Grand-Duc, détective privé, se pose la même question. Alors qu’il s’apprête à abandonner, la vérité surgit devant ses yeux, qu’il referme aussitôt, assassiné. Il ne reste plus à Émilie qu’un vieux carnet de notes, des souvenirs, et Marc, son frère, pour découvrir la vérité… »
MON AVIS :
Inattendu est le premier mot qui me vient à l’esprit pour qualifier ce roman. Inattendu car je ne pensais pas me retrouver plongée dans l’histoire aussi vite, dès les premières lignes. Inattendu parce que l’histoire est non seulement originale mais sa construction aussi, avec l’alternance entre les moments présents et la lecture du journal du détective. Inattendu parce qu’encore une fois, je n’ai pas vu la fin arriver. Bref, la lecture de ce roman a été une très belle surprise.
Dans la nuit du 23 décembre 1980, l’avion qui relie Istanbul à Paris est victime d’un accident. Il s’écrase à flanc de montagne, sur le Mont Terrible, en plein milieu du Jura. Cette catastrophe fait 188 victimes sur les 189 passagers. Le miracle inattendu dans ce genre de tragédie a bien eu lieu. Une petite de trois mois est retrouvée vivante à quelques mètres de la carcasse. Comment est-ce possible qu’un nourrisson ait survécu au crash ? Mais question encore plus importante, qui est-elle ? Deux bébés se trouvaient dans l’avion. Deux petites filles du même âge. Qui est celle qui a survécu ? Lyse-Rose De Carville ou Emilie Vitral ? Le manque d’indice ne permet malheureusement pas aux enquêteurs de déterminer l’identité de la survivante avec certitude. Après plusieurs mois de bataille entre les deux familles, la justice va finir par trancher. La miraculée, que la presse avait fini par surnommer « Libellule », est Emilie Vitral. La jeune Lyse-Rose a péri dans l’accident.
Le doute sur l’identité réelle de la petite fille étant toujours présent malgré la décision de la justice, la famille De Carville va engager un détective privé pour mener une contre-enquête et prouver que Lyse-Rose est bien en vie et que la justice s’est trompée. Le détective, Crédule Grand-Duc, a jusqu’aux dix-huit ans de l’enfant pour résoudre cette enquête. Payé gracieusement pendant toute cette période, il va écumer toutes les pistes possibles et imaginables pour découvrir la vérité. Malheureusement pour lui, il va courir de fausses pistes en impasses, sans jamais atteindre son but. Au moment où il va abandonner, la vérité lui saute aux yeux. Il a enfin trouvé la véritable identité de « Libellule ». Malheureusement, il va emporter cette vérité avec lui, assassiné juste quelques heures après sa découverte.
Quelques jours avant de mourir, il avait consigné toutes ses années de recherches : les différentes pistes explorées, les impasses, les réflexions personnelles… dans un cahier d’une centaine de pages qu’il a remis à la jeune Emilie. Après l’avoir lu, elle le confiera à son grand-frère Marc avant de disparaitre. Marc comprend que sa fuite est liée à ce carnet de souvenirs. Il se lance alors dans sa lecture et à la recherche d’Emilie. Parviendra-t-il à découvrir ce que Crédule Grand-Duc avait trouvé juste avant de mourir ? Trouvera-t-il enfin la preuve de la véritable identité d’Emilie ?
Qui a assassiné Crédule Grand-Duc ? Est-ce parce qu’il était proche de la vérité qu’il est mort ?
Petit conseil avant de commencer la lecture de ce livre : prévoyez-vous du temps libre. Une fois que vous aurez lu quelques pages, il vous sera impossible de le lâcher. Vous allez dévorer l’histoire sans vous en rendre compte, au risque d’oublier le monde qui vous entoure. Pour moi c’est exactement ce qui s’est produit. C’est le 5ème roman de Michel Bussi que je lis et je suis toujours autant fascinée par son style, sa capacité à entrainer le lecteur sur des fausses pistes, son savoir-faire pour magner les faux-semblants. Impossible pour le lecteur de prévoir où l’auteur veut l’emmener avant les dernières lignes. Michel Bussi est un maitre du suspense.
Sa plume est encore plus fluide que dans ses précédentes œuvres. Son style se bonifie au fil des ans. Du coup, j’ai hâte de lire le prochain sur la liste : Ne lâche pas ma main.