Mais sinon, tout va bien! - Max DELOY
Comédie
Harlequin &H
352 pages
2019
RESUME :
« À force de jouer les tragédiens, il a tenté le destin.
Déjà, s’appeler Georges quand on a la trentaine, c’est partir avec un sacré handicap. Mais aujourd’hui, c’est bien le dernier souci de ce père célibataire au bord de la crise de nerfs. Car tout fout le camp. D’abord, sa carrière : s’exhiber en slip kangourou pour une publicité n’est pas exactement ce qu’il avait en tête en embrassant le métier de comédien. Mais pour payer ses factures et conserver l’école de théâtre léguée par ses parents, il n’a pas le choix. Ensuite, il y a Henrik, son fils adoré, surdoué mais exigeant, qui fait fuir tous ses professeurs. Enfin, Georges n'a que quelques mois pour monter Phèdre avec une poignée d’amateurs et une prof incontrôlable. Bilan : c’est la cata. Et quand une nouvelle élève, aussi talentueuse que fascinante, et une préceptrice punk aux cheveux bleus, surgie de nulle part, mettent leur grain de sel dans ce monumental bazar, Georges commence à se demander si les dieux n’auraient pas une dent contre lui. »
mon avis :
Avec ce premier roman de Max Deloy, la chicklit et le feel good n’ont qu’à bien se tenir ! Découvrez l’histoire de Georges Goubert dans un récit drôle, audacieux et hors des sentiers battus.
A 32 ans, Georges a perdu ses illusions. Lui qui rêvait d’embrasser une grande carrière d’acteur est bien loin d’avoir atteint ses ambitions. Père célibataire dépassé, directeur d’une école de théâtre à la dérive, Georges a bien du mal à joindre les deux bouts. Alors pour payer les factures qui s’accumulent, il enchaîne les petits rôles dont les maigres cachets n’effacent pas la honte qui l’envahit à chaque fois : entre la publicité pour des slips kangourous, les animations déguisé en poussin géant ou la voix off d’une publicité, on ne peut pas dire que Georges est eu l’opportunité de jouer LE rôle de sa carrière. Mais pour ne pas perdre, l’école d’art dramatique léguée par ses parents, il n’a d’autre choix que de mettre un mouchoir sur sa fierté même si ce n’est pas toujours facile.
Et s’il n’y avait que ça qui allait de travers dans sa vie, ça irait encore. Mais non. Il y a aussi son fils Henrik, enfant surdoué qui fait fuir tous les précepteurs que Georges lui dégotte. Sans oublier, la dernière lubie de Mireille, la professeure de théâtre : monter Phèdre de Racine, l’un des pièces les plus compliquées, en moins de trois et avec un groupe d’amateurs…Bref, c’est la cata. Le pauvre Georges est au bord de la crise de nerfs. Et il n’est pas au bout de ses surprises…
Des scènes drôles, des personnages attachants, des rebondissements, des révélations inattendues…voilà ce que nous propose l’auteur dans ce premier roman. Si ce roman est le premier publié sous le pseudonyme de Max Deloy, il n’est pas le premier pour l’auteur qui se cache derrière. Si vous suivez un peu l’actualité littéraire, vous n’êtes probablement pas sans savoir que ce roman est en fait l’œuvre de Maxime Gillio.
Soyons honnête, c’est bel et bien la véritable identité de l’auteur qui m’a à l’origine poussé à vouloir lire ce roman. L’association de sa plume avec la maison d’édition a titillé ma curiosité dès que j’ai appris la parution de ce roman. Au final, si le genre est différent, le style reste le même. Entre situations rocambolesques et personnages hauts en couleur, l’auteur nous embarque dans un univers déjanté, cynique et drôle. Pour autant, il m’a manqué un petit quelque chose pour que cette histoire devienne un coup de cœur. Un petit quelque chose que je n’arrive pas à identifier clairement. Je sais juste que je referme ce livre avec un goût de trop peu et de manque.
Georges c’est l’incarnation de la gentillesse à l’état pur (ou de la bonne poire diront peut-être certains). Même dans les ennuis jusqu’au cou, il est toujours prêt à rendre service à son entourage. Malgré les ennuis qui s’accumulent, il ne perd rien de bonhomie et de sa générosité. Il y a toujours quelque part en lui la petite flamme de l’espoir qui brille et lui fait dire qu’il ne peut pas tomber plus bas et ne peut au contraire que remonter la pente. Il nous prouve qu’il ne faut jamais baisser les bras. Et rien que pour ça, on l’admire et on s’attache à lui. Attention, ce n’est ni de la pitié ni de l’empathie que l’on ressent mais plutôt du respect.
Autour de Georges, on retrouve de nombreux personnages secondaires auxquels on s’attache également, avec en tête de liste, Margot, la nouvelle préceptrice d’Henrik. Outre son look d’héroïne de manga et sa répartie, elle nous séduit par son sens de l’observation, sa perspicacité et sa bienveillance. Viennent ensuite les personnages de Mireille et d’Henrik. Deux personnages aux antipodes l’un de l’autre, que ce soit dans l’âge ou le caractère mais deux êtres attendrissants qui apportent un peu de soleil dans la vie de Georges et dans cette histoire.
Entre éclats de rires, gloussements, pincements au cœur et moments de révolte, Max Deloy nous offre une histoire dynamique et positive malgré les nombreux déboires du héros. Même si je n’ai pas eu de coup de cœur, j’ai passé un excellent moment en compagnie de Georges et de tous ses acolytes.
En bref, n’hésitez pas à plonger dans l’univers drôle et décalé de ce roman qui vous compte la vie d’un trentenaire au bord de la rupture nerveuse.
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