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L'embaumeur de Montmartre - Fleur HANA


L'embaumeur de Montmartre

Fantastique

Edition Infinity

274 pages

2019

RESUME :

« Une nouvelle danseuse du Moulin Rouge retrouvée vidée de ses organes et son sang !

Lord Spencer Fitzwilliam est dépêché sur place par l'agence britannique ROSE afin de résoudre cette sordide histoire de meurtres qui fait la une de toutes les gazettes.

Déterminé à expédier cette enquête en un temps record, il se heurte à Rosaline Leprince et son engin de malheur : sa bicyclette. La jeune journaliste au caractère bien trempé est elle aussi lancée sur les traces de celui que la capitale surnomme déjà l'Embaumeur de Montmartre.

Formant un duo improbable, ils devront mettre leurs ressentiments de côté pour débusquer l'assassin avant que celui-ci ne frappe à nouveau... »

MON AVIS :

Sortir des sentiers battus du style qui l’a rendu célèbre n’est pas chose aisée pour un auteur. Peu nombreux sont ceux qui osent s’y risquer. Fleur Hana a, elle, avec ce roman tenté une incursion dans un genre opposé à la romance et pour moi, le pari n’est pas totalement réussi.

Paris XIXe. Un nouveau meurtre vient d’être commis à Montmartre. Une des danseuses de la troupe du Moulin Rouge a été retrouvée sauvagement assassinée. Lord Spencer Fitzwilliam est envoyé sur place pour résoudre l’enquête. Mais l’agent secret du ROSE, qui espérait rapidement mettre fin à cette histoire, doit faire face à quelques difficultés inattendues dont une journaliste au caractère bien trempé qui, elle aussi, espère trouver les clés du mystère. Lord Spencer a deux options désormais : se débarrasser de la jeune femme mais ce serait sans compter sur sa ténacité et sa détermination ou collaborer avec elle. Même si cette deuxième option le révulse, il ne peut faire autrement s’il veut résoudre l’enquête rapidement.

Cette année Fleur Hana aura été sur le devant de la scène avec pas moins de dix livres publiés : auto-édition, réédition ou histoire inédite, tout y est passé. Elle a également exploré différents genres : de la chicklit à la romance contemporaine en passant par le young adult et le fantastique, sa palette est large et diversifiée.

L’embaumeur de Montmartre était le seul roman de l’autrice que je n’avais pas encore lu. D’un genre qui m’attire moins, je l’avais sciemment ignoré jusque-là. Mais la somptueuse couverture de cette réédition et la réécriture de l’histoire pour en faire un livre unique et non plus le premier tome d’une série ont attisé ma curiosité. Même si l’univers du paranormal n’est pas ma tasse de thé, je me suis dit qu’avec le style de l’autrice que j’affectionne beaucoup, je devrais y trouver un certain plaisir.

Je n’ai pas eu de coup de cœur pour ce roman. Je l’ai trouvé plutôt bon dans l’ensemble quoique parfois un peu répétitif dans les faits et pas suffisamment abouti. Vous allez trouver ça étrange mais quitte à plonger dans un univers de science-fiction, j’aurais aimé m’y retrouver davantage immergée. C’est paradoxal venant de quelqu’un réfractaire à ce style, je le sais bien, mais là j’ai trouvé que l’aspect paranormal manquait d’implication dans l’histoire. Jusqu’à la moitié du roman, je me suis même demandé où était la part d’imaginaire que j’attendais. Un comble tout de même !

Si je n’ai pas trop adhéré à cet aspect du roman, j’ai en revanche apprécié celui historique du scénario avec une plongée au cœur du Paris du XIXe. Côté personnages, j’ai aimé leurs interactions et leurs incompréhensions de l’autre qui m’ont souvent fait sourire. Le duo fonctionne plutôt bien et a une dynamique intéressante même si individuellement, les personnages n’ont pas réussi à me séduire. Rosaline est une jeune femme à fort caractère qui n’hésite pas à aller contre les convenances. Elle est ambitieuse, féministe, libre, avant-gardiste et un peu excentrique. Elle a également un petit côté capricieux-enfant gâtée qui peut parfois se révéler agaçant. Lord Spencer, lui, est le parfait opposé de Rosaline. Il manque un peu de caractère et de relief. Il est un peu trop effacé et mou pour être le leader qu’il se doit d’être pour résoudre l’enquête. Son austérité, ses préjugés et ses peurs ne sont, à mon sens, pas en harmonie avec le rôle qu’il est censé incarné.

Malgré des héros pas toujours attachants et un scénario un peu fade, cette histoire se lit vite et facilement. Son plus gros atout reste sans conteste le côté historique ainsi que le décor parisien avec le Moulin Rouge et le glamour qui entoure le cabaret.

Pour avoir désormais lu tous les livres de l’autrice, je pense que ce genre-ci n’est pas celui qui lui sied le mieux. Si elle excelle en romance ou en young adult, là c’est un peu plus compliqué. Au final, le fait que ce soit un one shot n’est pas plus mal car si le livre était resté à l’état de série, je n’aurais pas lu la suite. En dépit de cette petite déception, il me tarde de retrouver l’autrice en 2020 avec de nouvelles histoires…

3/5

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