La Trilogie du Mal # 3 (Maléfices) - Maxime CHATTAM
Thriller
640 pages
2005
RESUME :
« À Portland, Oregon, plus aucun habitant de la ville ne se couche sans avoir inspecté au préalable son lit : depuis quelques semaines, un tueur en série s'immisce dans le domicile de ses futures victimes et y introduit des espèces d'araignées parmi les plus dangereuses au monde. Dans le même temps, des cadavres de femmes momifiés et emprisonnés dans des toiles d'araignée géantes sont découvertes dans les forêts alentour. Les victimes sont vidées de leurs organes, comme aspirées. Les rumeurs les plus folles se propagent. Annabel O'Donnell, la détective new yorkaise, et Joshua Brolin, le célèbre profiler, rejoignent l'enquête aux côtés du FBI. Quel est ce monstre que l'on surnomme Arachné et dont les empreintes digitales sont celles des personnes disparues ? Comment fait-il pour s'introduire chez ses victimes sans jamais être vu, sans effraction, et pour enlever ses victimes à la barbe des familles endormies ? Très vite, la rumeur enfle dans tout Portland : et si Arachné n'était pas humain ?»
MON AVIS :
Dernier tome de la Trilogie du Mal, Maléfices offre une conclusion magistrale à cette série sombre, écœurante et sinistre. Toutefois, le de coup de cœur pour ce dernier tome n’est pas au rendez-vous malgré une lecture captivante.
Quand le corps de Fleitcher Salhindro est découvert dans les bois, son frère, Larry, demande à son ami et ancien collègue de la police de Portland, Joshua Brolin, de l’aider à comprendre ce qui a pu se passer. Les premières analyses montrent qu’il a été victime d’une morsure de veuve noire. Pourtant, cette espèce d’araignée n’est pas des plus courantes en pleine nature et encore moins en Oregon. Que s’est-il passé ? Simple accident ? Meurtre ?
Brolin ne tarde pas à découvrir que le frère de Larry n’est pas un cas isolé. Depuis quelques semaines, de nombreuses personnes affluent aux urgences suite à des morsures d’araignées. Si l’issue n’est pas toujours fatale, le nombre de victimes commence à devenir inquiétant.
Alors quand dans le même temps, des femmes disparaissent mystérieusement et qu’un cadavre enveloppé dans un cocon de toiles d’araignée est découvert dans une forêt environnante, le doute n’est plus permis : un nouveau tueur en série sévit à Portland.
Aidé d’Annabel O’Donnel, en vacances dans les environs, Joshua Brolin mène l’enquête aux côtés de ses anciens collègues.
Après avoir lu In Tenebris, le second tome de la série, au début du mois de mai, j’étais curieuse de me lancer dans celui-ci et surtout de retrouver le couple d’enquêteurs Joshua Brolin et Annabel O’Donnel. Le duo, découvert dans le tome précédent m’avait fasciné par sa complicité et sa complémentarité.
Esprits de déduction, analyses psychologiques, enquêtes de terrain…nos deux héros ont deux manières différentes d’appréhender une investigation mais qui se complètent. On se laisse très facilement emporter par les aventures du duo. On aime leur connivence et la tendresse sous-jacente de leur relation. Ensemble, ils forment une équipe de choc que l’on prend plaisir à suivre.
Encore une fois, Maxime Chattam nous tient en haleine et nous donne des frissons. Malgré quelques passages parfois un peu longs et fastidieux à lire et/ou à comprendre, il sait captiver son lectorat. Il joue avec nos nerfs, nous poussant d’un état extrême à l’autre, attisant notre peur, notre haine et notre dégoût autant qu’il joue sur notre corde sensible. Sans trop vous dévoiler l’histoire, sachez qu’il ose ce que peu d’autres auteurs se permettraient, en s’attaquant notamment à ses personnages principaux. Finalement, dans ce roman, personne n’est épargné : qu’il s’agisse des acteurs de l’histoire ou du lecteur.
La tension et l’horreur déjà à leur comble dès les premiers chapitres ne cessent de monter en puissance au fur et à mesure de l’avancée de l’enquête. Incisive et toujours très détaillée, la plume de l’auteur nous permet de visualiser les scènes les plus tragiques avec précision, accroissant ainsi notre niveau de stress et d’angoisse. Elle nous coupe le souffle, nous écœure, nous fait douter ou frémir.
Bien que ce troisième tome ne soit pas celui que j’ai préféré de la série, il m’aura tenu en haleine pendant ce long week end de l’Ascension. Malgré quelques passages répétitifs, l’auteur réussit le pari d’emprisonner son lecteur dans cette histoire et surtout de le prendre à revers en créant un dénouement inattendu.
En bref, un dernier tome qui allie obscurité et noirceur avec une petite pointe de douceur et de légèreté et surtout qui clôt savoureusement cette trilogie. Le personnage de Joshua Brolin, auquel je me suis attachée au fil des tomes, risque même de me manquer dans mes prochains Chattam.
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