La ballade de l'enfant gris - Baptiste BEAULIEU
Récit
Le Livre de poche
384 pages
2018
RESUME :
« C’est l’histoire de Jo’, un jeune interne en pédiatrie à la personnalité fantasque, à qui tout sourit. C’est l’histoire de No’, un garçon de sept ans, attachant et joueur, qui est atteint d’un mal incurable et ne comprend pas pourquoi sa maman ne vient pas le voir plus souvent à l’hôpital. C’est l’histoire de Maria, une mère secrète, qui disparaît à l’autre bout du monde au lieu de rester au chevet de son fils. Un matin survient un drame qui lie pour toujours le destin de ces trois êtres.»
MON AVIS :
Après mon coup de cœur pour son dernier roman Toutes les histoires d’amour du monde, j’avais très envie de me plonger dans le dernier roman que je n’avais pas lu de cet auteur. Un roman que je savais triste et mélancolique et dont j’ai repoussé plusieurs fois la lecture.
Jeune interne au service pédiatrique, Jo’ s’est attaché au jeune No’ atteint d’une maladie du sang qui lui donne la particularité d’avoir le teint gris. Pourquoi lui plus qu’un autre enfant du service ?! Probablement parce que la mère du jeune No’, Maria, est plus souvent absente qu’au chevet de son enfant malade. Et quand elle vient c’est toujours brièvement.
Alors pour compenser cette absence, Jo’ prend le garçonnet sous son aile. Il l’aide à supporter le manque de sa mère, les interminables examens médicaux et surtout il répond aux questions de l’enfant. Cependant pour ne pas l’effrayer davantage, Jo’ enjolive la vérité, ment sur la réalité des choses et surtout sur la chambre 33, celle dont aucun enfant ne ressort jamais et qui effraie tant No’.
A la mort de No’, hanté par son fantôme, Jo’ va tout faire pour le rendre à sa mère et lui apporter la paix qu’il mérite.
Au moment de coucher les mots pour vous livrer mon ressenti, je me retrouve bien embêtée. Je ne sais pas vous dire si j’ai aimé ou non ce roman. Au cours de ma lecture, je suis passée par différentes phases allant de la tristesse à l’incompréhension, en passant par l’ennui, l’admiration ou l’enchantement. Si je devais vous donner ma première impression à la fermeture de ce livre, ce serait que je suis déçue, notamment par la fin qui est subjective et sujette à l’interprétation de chacun. Une fin qui laisse dans le doute et comme je ne les aime pas. Je préfère quand l’auteur(e) tranche clairement et livre une fin choisie par ses soins au risque qu’elle ne me convienne pas. Mais si je réfléchis plus en avant, je retiens surtout la douceur, la sensibilité et la magie de la plume de Baptiste Beaulieu. Alors voilà, j’éprouve deux sentiments contradictoires qui me perturbent : mon côté pragmatique n’a pas apprécié quand mon côté naïf et rêveur à trouver cette histoire belle et touchante.
Cette histoire se compose de plusieurs parties et se déroule en plusieurs temps. Les chapitres alternent entre deux périodes : avant la mort de l’enfant gris que l’auteur décrit comme « avant la déchirure », avec un décompte des jours précédant ce moment tragique au début de chaque chapitre et après la déchirure. Une alternance entre passé et présent qui nous offre une histoire complète et complexe.
Ne pas savoir ce qu’il s’est réellement passé au moment de la « déchirure » pousse le lecteur à vouloir toujours aller plus loin dans la découverte de ce roman. On s’impatiente de découvrir sa signification. Pour ma part, j’ai plusieurs fois été tentée de spoiler la fin pour (enfin) savoir. Et ce qui me dérange peut-être le plus dans le fond c’est de ne pas avoir obtenue la réponse que j’attendais.
J’ai été touchée par la complicité qui s’instaure progressivement entre le jeune médecin et l’enfant gris. Une complicité qui va se transformer en une amitié solide, capable de traverser les frontières.
Je me suis aussi beaucoup attachée au jeune No’, ce garçon qui garde le sourire et l’esprit joueur et rêveur malgré les épreuves qu’il traverse et l’absence de sa mère. Il est touchant.
N’arrivant pas à décider si j’ai aimé ou non ce roman, je vous laisse le découvrir par vous-même et vous faire votre propre opinion. N’hésitez pas à m’en faire part.
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