Ce qui ne te tue pas... - Georgia CALDERA
Romance
J’ai Lu
320 pages
2019
RESUME :
« Quand la haine est aux prises avec l’amour…
Le bac en poche, les années lycée et leur lot de terribles souvenirs derrière elle, Violette se réjouit de pouvoir enfin tourner la page. C’est par un déménagement et l’intégration d’une école de graphisme de renom que débute sa nouvelle vie. Artiste dans l’âme, Violette espère se révéler et s’épanouir au sein d’Arte-Sup. Or son bonheur a un prix : Adam, le fils de son nouveau beau-père. Car le jeune homme, aussi ombrageux qu’insaisissable, avec lequel elle va devoir désormais partager un couloir, semble la haïr par-dessous tout. Et lui aussi étudie les arts graphiques au sein de la même formation… »
mon avis :
Si parfois je choisis mes futures lectures en fonction de leur auteur, de la couverture ou du titre, cette fois c’est bien la combinaison des trois qui a attiré mon attention. Une couverture graphique et attrayante, un titre mystérieux et une auteure que je n’avais encore jamais lu mais entendu beaucoup de bien. Il ne m’en aura pas fallu plus pour me lancer dans cette lecture.
Passionnée de dessin, Violette a la chance de pouvoir intégrer une école de graphisme après son bac. Même si cela implique de quitter Avignon, son père et son frère, pour revenir vivre à Tours chez sa mère, avec laquelle elle ne s’entend pas très bien, Violette est impatiente que l’année commence et surtout de pouvoir enfin tirer un trait sur le lycée.
Seule ombre au tableau de ce nouveau départ : Adam, le fils de son beau-père. Sans qu’elle sache bien pourquoi il semble lui vouer une haine farouche. Violette pourrait s’en accommoder si elle ne partageait pas la même formation que lui en plus du même palier de leur maison.
Finalement les choses ne seront peut-être pas si simples que prévu.
A la fermeture de ce livre, deux mots ont envahi mon esprit : coup de cœur et frustration. Coup de cœur parce que j’ai tout simplement adoré cette histoire, la tension entre les personnages, leurs fragilités mais aussi le style de l’auteure. Frustration, car il va me falloir attendre presque 6 semaines avant la sortie de la suite et avant de trouver des réponses aux nombreuses questions que je me pose.
Ce roman signe pour moi la découverte de la plume de Georgia Caldera. Celle-ci est intense, addictive, émouvante, percutante. Dès les premières lignes, elle vous prend aux tripes et joue avec vos émotions : indignation, colère, tristesse, incompréhension, joie, peur, passion, frustration… Elles sont multiples et toutes plus intenses les unes que les autres. De la première à la dernière page, elles ne nous quittent pas. On passe de l’une à l’autre sans avoir jamais aucun répit. J’ai été tellement captivée que lorsque j’ai refermé ce livre, je me suis rendue compte que le jour commençait à décliner et que je n’avais pas lâché ce livre commencer le matin même.
Mais les nombreuses émotions qui nous transpercent ne suffisent pas à expliquer cet état de fait. Il y a bien entendu les deux héros qui y contribuent très largement. Adam et Violette sont deux êtres brisés qui tentent de cacher leurs failles et leurs faiblesses et d’avancer avec le peu d’armes que la vie leur a octroyé. Même si l’on ne connait pas toute leur histoire à l’issue de ce tome, ce que l’on apprend d’eux suffit à nous faire succomber et à forcer notre admiration envers eux.
Adam est un jeune homme talentueux, brillant et pourtant complètement taciturne, renfermé et terriblement mal dans sa peau. A l’inverse, même si Violette se bat elle aussi avec ses propres démons, elle réagit totalement différemment. Elle est exubérante, franche, vindicative. Si le passé de Violette reste très mystérieux, celui d’Adam est dur, bouleversant et écœurant. Rien que d’y repenser cela me met les larmes aux yeux.
Grâce au double point de vue, on a l’opportunité d’avoir une histoire complète et de pénétrer les pensées de chacun des héros. Cette histoire n’aurait pas eu la même intensité ni le même impact sans ça.
Bref, un coup de cœur pour ce premier tome. Il me tarde de pouvoir lire la suite. L’attente va me sembler interminable même si le mois d’avril s’annonce très chargé en sorties littéraires.
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