A première vue - Colleen HOOVER

New Romance

Hugo Roman

340 pages

2018

RESUME :

« Certaines erreurs méritent d'être pardonnées Merit Voss sait qu'elle est une fille un peu bizarre. Elle collectionne, par exemple, les trophées qu'elle n'a pas gagnés. C'est en voulant en acquérir dans une brocante qu'elle fait la connaissance d'un séduisant jeune homme, Sagan. Il lui plaît immédiatement mais elle va vite réaliser que la situation risque d'être un peu plus compliquée qu'elle ne le pensait et que l'alchimie qu'elle a cru percevoir entre eux, a peu de chances de se développer. Rien n'est jamais simple dans la famille Voss. Ses parents sont séparés officiellement mais vivent encore sous le même toit, celui d'une ancienne église désaffectée. Son père a épousé l'infirmière de son ex-épouse, qui l'a assistée lorsqu'elle a eu un cancer. Ses frères et sœurs ont des traits de caractère qu'elle n'apprécie pas et qui les rendent aussi étranges que leurs parents. Merit ne supporte plus cette famille dont elle juge sévèrement chaque membre. Mais, le pire est peut-être à venir quand elle découvre que les apparences sont peut-être trompeuses. Quand la vérité se dévoile, lorsque des secrets bien gardés commencent à émerger, Merit est confrontée à une tâche difficile : remettre toutes ses certitudes en question.»

mon avis :

Après mon coup de cœur pour November 9, j’avais hâte de me plonger dans une autre romance de Colleen Hoover. Peu attirée par son dernier roman, Too Late, j’attendais donc celui-ci avec impatience. En refermant ce livre, je me trouve bien embêtée, je ne sais pas quoi en penser : je n’ai ni aimé ni détesté, je suis plutôt indifférente, d’où ma note qui atteint tout juste la moyenne.

Non contente de vivre dans une ancienne église réaménagée, la famille Voss est une famille des plus originales. Bien que divorcés, les parents vivent toujours ensemble : le père dans l’espace principal avec sa nouvelle épouse et la mère au sous-sol dont elle ne sort jamais. Il y a aussi les enfants, Utah, Honor, Merit et Moby. Si le dernier est trop jeune pour comprendre ce qu’il se passe autour de lui, les deux premiers, eux, ont conscience de cette singularité. Une singularité qu’ils détestent autant qu’ils la cultivent. Et au milieu de tout ça, il y a Merit. Merit qui ne trouve pas sa place dans le cocon familial et a de plus en plus de mal à supporter chacun de ses membres.

Et la pauvre n’est pas au bout de ses surprises quand elle va découvrir à ses dépens que les apparences sont bien souvent trompeuses. Elle va bien malgré elle mettre les pieds dans le plat et provoquer un cataclysme au sein de la famille Voss.

Bien qu’il soit classé comme littérature sentimentale, ce livre traite plutôt de la notion de pardon et de dysfonctionnement familial plus que de romance. Certes, elle est présente mais pour moi, elle ne représente pas l’essence de cette histoire. On est davantage sur un roman qui traite du mal être adolescent et des conséquences parfois néfastes des mensonges et des secrets.

Déstabilisée par l’univers de l’histoire, j’ai eu du mal à adhérer au scénario. Ma lecture a été en dents de scie. J’ai adoré certains passages quand d’autres m’ont laissé perplexes. Du coup, mon ressenti général est lui aussi mitigé. Je n’ai pas retrouvé la fluidité, la souplesse et la pétillance que j’ai par le passé aimé dans la plume de Colleen Hoover.

Ce roman se construit autour du personnage de Merit et de sa relation avec sa famille. Merit est une adolescente au caractère bien trempé mais surtout son personnage est ambigu. J’ai eu beaucoup de mal à m’attacher à elle. D’un côté, j’ai aimé son côté original et décalé, sa franchise, sa nonchalance. Mais de l’autre, son comportement a aussi eu tendance à m’énerver. Est-ce sa façon de se rabaisser ou son caractère insaisissable qui m’a déplu, je ne sais pas trop. En tout cas, elle ne m’a pas touchée.

Par contre, j’ai beaucoup aimé le personnage de Sagan. Lui aussi est un original avec un humour assez spécial. Il m’a touché par sa maturité et sa douceur. Le moment où il raconte son histoire personnelle est la partie du livre qui m’a le plus émue.

Mais il est le seul personnage à avoir su atteindre la corde sensible qui sommeille en moi. Tous les autres personnages m’ont laissé plutôt indifférente. Aucun d’eux n’a tiré son épingle du jeu. J’ai même trouvé qu’ils étaient trop nombreux et que du coup, ils manquaient de profondeur et de matière. Comme aucun ne s’entend réellement avec le vilain petit canard de la famille, Merit, et que nous n’avons que son point de vue, nous n’abordons aussi que leurs côtés négatifs. Il ne ressort quasiment rien de positif sur tous les personnages secondaires. Et cela a sans conteste joué sur mes sentiments.

Bref, pas de coup de cœur pour ce roman. Juste une grosse remise en question. Ces derniers temps, je suis de plus en plus déçue par les écrits de grosses pointures de la romance. Je n’ai peut-être pas su décrypter la magie de l’histoire, en tout cas en refermant ce livre, je suis très perplexe et déroutée. Même si l’histoire porte un joli message, je n’y ai pas adhéré. N’hésitez toutefois pas à le lire et à partager vos avis. Peut-être que vous aurez le coup de cœur que je n’ai pas eu.

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