Les Parisiennes # 3 (Le couple idéal (enfin))

Romance

Harlequin &H

304 pages

2018

RESUME :

« Attention : un homme peut en cacher un autre Un goujat égocentrique ! Voilà comment Clara, libraire, qualifie désormais l’écrivain mondialement célèbre Craig Anderson, qui était son auteur de polars favori. Était, car leurs échanges sur les réseaux sociaux lui ont permis de découvrir une toute nouvelle facette de M. Anderson, laquelle n’est pas très reluisante. Après tout, s’il ne supporte pas les critiques de ses romans, il n’a qu’à pas les lire ! Et, comme si cette désagréable déconvenue ne suffisait pas, ce mois d’août à Paris est aussi désert que caniculaire. Heureusement, un séduisant touriste écossais pousse presque tous les jours la porte de sa librairie La Caverne d’Ali-Baba et multiplie les prétextes pour la croiser par hasard… »

mon avis :

Question romance feel good, Angela Morelli figure en bonne (très bonne) place dans la liste de mes auteures préférées. J’ai lu chacun de ses romans et nouvelles que j’ai presque tous adorés. Et ce troisième tome de la série Les Parisiennes n’échappe pas à la règle. J’ai passé un très bon moment en compagnie de Clara et Craig.

Depuis quelques mois la librairie de Clara connait quelques difficultés. Avec l’avènement d’internet et des livres électroniques, sa petite affaire est de moins en moins rentable. Les clients se font rares, surtout en ce mois d’août. Pour donner de la visibilité à sa boutique et encourager les clients à pousser la porte de sa librairie, Clara a créé un blog sur lequel elle chronique les livres qu’elle a lu, qu’elle les ait appréciés ou non. Chroniques qu’elle relaye également sur sa page Facebook et son compte Twitter. Si elle a bien quelques followers, les retours ne se bousculent pas non plus. C’est donc d’autant plus surprise qu’elle reçoit un message de l’un de ses auteurs favoris, Craig Anderson. Il y a quelques mois de cela, elle a écrit un avis peu flatteur sur son dernier roman. Un avis que l’auteur ne semble pas apprécié et qui n’hésite pas à le lui faire savoir.

De son côté, le grand Craig Anderson, celui qui a vendu des millions de livres, est en panne d’inspiration pour son prochain opus. Il ne lui reste que deux mois pour rendre son manuscrit à son éditeur et pour l’instant, il n’a pas l’ombre d’une idée de synopsis. En désespoir de cause et pour se remonter le moral, il décide de se googliser. Rien de mieux que de lire des avis dithyrambiques sur ses écrits pour le rebooster. C’est là qu’il tombe par hasard sur celui d’une certaine Shéhérazade, qui contrairement aux autres lecteurs ne partage leurs éloges. Un peu piqué au vif, il prend contact avec elle.

Entre Shéhérazade (Clara) et Craig, l’échange de messages devient vite houleux. Cependant, Craig, même s’il accepte mal la critique, comprend les arguments de la jeune femme et espère que cette dernière pourra l’aider à dépasser son syndrome de la page blanche. Mais Clara ne l’entend pas vraiment de cette oreille.

Comme d’habitude, j’ai été charmée par la délicatesse et la simplicité de la plume d’Angela Morelli. Elle m’a embarqué dans son histoire en un tournemain. Le double point de vue, l’échange de tweets et de messages ou encore l’humour et le sarcasme qu’elle insuffle à son texte rendent cette histoire captivante et apaisante. Avec elle, on est toujours sûr de passer un excellent moment. J’ai adoré suivre l’évolution de la relation entre Craig et Clara mais aussi retrouver les personnages des précédents tomes de la série, sans oublier le petit clin d’œil à Cassandre, personnage de Juste quelqu’un de bien. C’est toujours un plaisir de voir que l’histoire des personnages que l’on a suivi par le passé ne s’arrête pas au point final du roman qui leur ait consacré.

Si j’ai adoré ce roman, j’ai toutefois un reproche à faire. J’ai trouvé la fin beaucoup trop rapide. Un trait d’écriture récurrent chez l’auteure et qui même si j’adore son style m’empêche d’avoir de véritables coups de cœur. Chaque fois, j’ai le sentiment de rester un peu sur ma faim. Pour autant, je dévore chacun de ses livres sans compter.

J’ai par contre été charmée par les personnages. Craig Anderson est un homme complexe et séduisant. Il a une double personnalité troublante mais attrayante : d’un côté, on retrouve l’homme privé avec son côté charmeur, son flegme, son humour typique des habitants d’outre-manche. De l’autre, il y a le personnage public. Un homme sûr de lui, un peu arrogant et détestable. Une dualité qui ne peut nous laisser indifférent.

Chez Clara, ce qui m’a le plus marqué c’est sa façon de s’effacer et de toujours minimiser ce qui se passe autour d’elle. Que ce soient les difficultés qu’elle rencontre avec la librairie, ses peines de cœur, ses angoisses…elle intériorise tout. Elle n’aime ni se plaindre ni qu’on la plaigne. C’est à la fois une forme de force de caractère mais aussi de fragilité. Elle cache une vulnérabilité touchante derrière une carapace de sourires. A sa façon, elle a elle aussi une double facette attendrissante et amène.

En quelques mots, Le couple idéal (enfin) est un roman à lire absolument pour se détendre et oublier la grisaille actuelle. Un roman feel good qui vous met du baume au cœur et vous donne la pêche tout simplement.