Felicity Atcock # 5 (Les anges battent la campagne) - Sophie JOMAIN
Bit Lit
Rebelle
290 pages
2015
RESUME :
« La plupart des gens ont une famille bien comme il faut. Moi, non. Mon fils a des super pouvoirs, ma tante est un vampire, et mon père est gardé prisonnier en enfer. Si j'avais eu le caractère de ma mère, je serais restée bien tranquille chez moi, mais manque de bol, je suis le portrait craché de mon géniteur. C'est pourquoi je vais aller le chercher au sous-sol, serrer la pince à Satan et lui faire faux bond dans la foulée. Avec un peu de chance, je m'en sortirai indemne. Enfin... presque. »
MON AVIS :
Un cinquième tome riche en émotions avec une fin spectaculaire, inattendue, cruelle… Je savais que l’auteure aimait bien les coups tordus mais là je dois dire qu’elle s’est surpassée.
Depuis la naissance d’Adam, Felicity a pris conscience de l’importance d’avoir une famille. Bien que très entourée par sa famille de substitution que sont ses amis, elle ressent un manque. Et maintenant qu’elle a fait la connaissance de son père, elle ne cesse de penser à lui et est bien décidée à tout faire pour ne pas le laisser croupir en enfer plus longtemps. Toujours en colère contre Stan, c’est pourtant vers qu’elle se tourne pour lui venir en aide. Elle n’a d’autres choix que de lui faire à nouveau confiance si elle veut retrouver ce père qui lui a tant manqué étant petite. Même si elle est morte de trouille, elle est prête à combattre Satan par tous les moyens quitte à mettre sa propre vie en danger.
Réussira-t-elle ce nouveau challenge sans trop de dommages collatéraux ? Retrouvera-t-elle enfin son père ? Pardonnera-t-elle à Stan sa trahison passée ?
Nouvelle fan de la série Felicity Atcock, je me suis plongée dans ce cinquième tome avec délice. J’avais hâte de savoir comment Felicity allait s’en sortir. Je me demandais aussi comment la relation plutôt tendue Stan/Felicity allait évoluer. Bref, j’avais plein de questions auxquelles il me tardait d’obtenir une réponse. Et je n’ai pas été déçue. Sophie Jomain a su combler mes attentes jusqu’à cette fin cruelle qu’elle a imaginé. Comment a-t-elle pu ? Elle m’a laissé pantelante, incrédule, énervée…
Avec cette lecture, je suis donc passée par tous les stades émotionnels : j’ai ri, j’ai gloussé, j’ai pleuré, j’ai crié… Bref, ce tome ne m’a pas laissée indifférente. Loin de là. J’ai retrouvé avec plaisir l’humour cinglant de Stan, le franc parler et la répartie hors du commun de Felicity.
Felicity est fidèle à elle-même. Malgré une trouille d’enfer, elle fait preuve de courage mais aussi d’un peu de témérité. Depuis les premiers tomes, elle a beaucoup mûri. Malgré sa propension à se mettre dans les ennuis jusqu’au cou, elle est désormais plus débrouillarde, plus affirmée. Elle n’hésite plus non plus à contredire ses acolytes et à affirmer ses idées.
Ce tome signe le grand retour de Margaret, la tante vampire de notre héroïne préférée. Elle qui était si désinvolte et exécrable dans les premiers tomes va s’adoucir. Le contact avec le petit Adam va lui faire le plus grand bien. Elle en deviendrait presque touchante.
Depuis le début, je suis une pro-Stan. Son arrogance, sa nonchalance, son côté manipulateur… le rendent pour moi bien plus intéressant et intrigant que Terrence que je trouve un peu trop lisse. Toutefois, après sa trahison, je le trouvais moins charmant et plus égoïste. Ici, il prend une nouvelle dimension. Il redevient joueur et taquin mais aussi plus « humain ». Il s’ouvre davantage et prend enfin conscience de l’importance de Felicity dans sa vie.
Très peu présent dans ce tome, Terrence saura faire son retour au moment opportun. Parti s’isoler suite à la trahison des siens, il ne réapparaitra que lorsque le besoin s’en fera ressentir. Ce retour en sera d’autant plus touchant et émouvant.
Nouveau tome, nouvelles créatures. Ici on fait la connaissance des démons de chair et des gobelins. Qu’ils soient de petits êtres moches avec des pieds de géant, un peu fourbe ou des monstres graisseux et poisseux, ils s’avèreront très utiles à notre héroïne.
Comme pour le tome précédent, j’ai trouvé que le cœur de l’intrigue était long à se mettre en place. Si l’histoire se lit toute seule, il faut attendre plus de la moitié du livre pour que l’action prenne de l’intensité. Toutefois, la plume de Sophie Jomain est toujours aussi captivante. Malgré un scénario un peu plat sur le début, on ne s’ennuie pas. Je dois dire que c’est une force chez l’auteure. En règle générale, manque d’action = ennui. Mais avec elle ce n’est jamais le cas.
La fin surprise que nous offre l’auteure nous pousse à nous jeter de suite sur le sixième et dernier tome. J’avoue que j’ai hâte de lire le final même si dire au revoir à Felicity et toute sa clique sera sans conteste difficile.