Felicity Atcock # 3.5 (Les anges ont la mort aux trousses) - Sophie JOMAIN & Maxime GILLIO
Bit Lit
Rebelle
134 pages
2016
RESUME :
« Le cross over Felicity Atcock/Orcus Morrigan co-écrit avec le déjanté et non moins talentueux Maxime Gillio.
Felicity Atcock vous a fait quelques petites cachoteries. Entre la fin du dernier chapitre du T3 et l'épilogue, il s'est passé quatre mois et demi. C'est bien mal connaître Felicity que croire qu'elle est restée tranquille pendant ce laps de temps... "Si je vous dis que je viens de rencontrer un zombie, vous me croyez ? Remarquez, je ne suis plus à ça près. Sauf que celui-ci est quand même d’un genre particulier. Odieux, macho et… intelligent. C’est bien ma veine ! J’aurais beaucoup à dire sur Orcus Morrigan, mais il n'y a pourtant qu’une seule chose à retenir : pas de bras, pas de pancréas ! Information donnée à toutes fins utiles. Faites-en ce que vous voulez ! Mais si vous le croisez un jour… pensez-y»
MON AVIS :
Bien que ce cross over ait été publié après la sortie du 5ème tome de Felicity Atcock, j’ai choisi de le lire à la suite de Les anges sont de mauvais poil afin de ne pas perdre le fil chronologique des aventures de Felicity. En effet, ce dernier se déroule entre le dernier chapitre et l’épilogue du tome 3, pendant les quatre mois et demi qui séparent les deux chapitres.
Cela fait plus d’un mois que Felicity n’a pas pris de nouvelles de son ami Greg. Depuis ses mésaventures avec les sorcières obizuths, ce dernier file un mauvais coton. Pétrie de bonnes intentions, Felicity décide de lui rendre une petite visite amicale surprise. Et quelle surprise à son arrivée. Greg est encore plus mal en point que tout ce qu’elle avait pu imaginer. Exit le beau gosse métrosexuel qui prenait soin de son corps. L’homme face à Felicity est une épave. Et que dire de son appartement ! Il est envahi par une odeur pestilentielle et dans un désordre sans nom. Felicity sent bien qu’elle n’est pas la bienvenue mais elle n’en a cure. On la connait notre Felicity. Toujours à faire le contraire de ce qu’on lui dit.
Donc, après avoir été chassée de chez Greg une première fois, elle insiste pour lui venir en aide. Mais les choses ne vont pas se passer exactement comme prévu. L’homme qui va lui ouvrir la porte n’est pas Greg mais un homme beaucoup plus grand au visage complètement décharné, le célèbre Orcus Morrigan. Zombie de son état, il est loin d’être un enfant de chœur. Mais il a une mission et il compte bien la mener à terme : protéger Felicity et son bébé de Greg, lui aussi devenu zombie quelques temps plus tôt et assoiffé d’un désir de vengeance envers elle.
Après les sorcières, les lycans, les fées, les changelings et autres créatures en tout genre venues de l’enfer, Felicity doit maintenant composer avec des zombies. Et le moins que l’on puisse dire c’est que cette rencontre ne sera pas de tout repos…
Répugnant, dégoûtant, vulgaire et drôle sont à mon avis les quatre adjectifs qui qualifient le mieux ce livre et son personnage central, Orcus Morrigan. Pauvre Felicity. Elle qui croyait avoir tout vu était loin de s’imaginer ce qui l’attendait. Encore une fois les ennuis lui collent à la peau. Mais elle ne se laisse pas démonter. Fidèle à elle-même et même sans ses acolytes angéliques, Felicity fait preuve de force et de courage. Il faut dire que depuis quelques temps elle les accumule et elle commence à avoir l’habitude. Il lui faut plus qu’un zombie mal élevé, trivial et nauséabond pour l’effrayer. Et on peut dire que dans ces trois domaines, Orcus Morrigan est champion. Mais malgré tout, on pourrait presque le trouver attachant. Il a tout de même certaines valeurs comme la loyauté que son état de zombie de ne lui ont pas enlevé.
Ce cross over m’a permis de découvrir l’univers particulier de Maxime Gillio, son humour décalé et sa plume fétide et je dois dire que j’ai bien accroché. Ce petit avant-goût m’a donné envie de pousser plus loin ma curiosité et de me laisser tenter par ses autres publications.
Même si j’ai trouvé l’histoire un peu rapide et la fin un peu décevante, j’ai apprécié le croisement entre les deux univers qui entourent Felicity Atcock et Orcus Morrigan. Les styles des deux auteurs se mélangent à merveille pour nous offrir un roman décapant et inattendu.
