Mourir sur Seine - Michel BUSSI

Policier

Edition des Falaises

476 pages

2008

RESUME :

« Un meurtre… huit millions de témoins.

Sixième jour de l’Armada. Un marin est retrouvé poignardé au beau milieu des quais de Rouen ! Quel tueur invisible a pu commettre ce crime impossible ? Quel étrange pacte semble lier des matelots du monde entier ? De quels trésors enfouis dans les méandres de la Seine sont-ils à la recherche ? Quel scandale dissimulent les autorités ? Une implacable machination… qui prend en otage huit millions de touristes. Une course effrénée contre la montre avant la parade de la Seine. L’histoire de la navigation en Seine, stupéfiante et pourtant bien réelle, livre la clé de l’énigme. Les quais de Rouen, le cimetière de Villequier, les rues médiévales de Rouen, le marais Vernier… deviennent autant de scènes de cette enquête défiant l’imagination. »

MON AVIS :

476 pages avalées en 4 jours, c’est le signe que ce livre m’a conquise. Une fois plongée dans l’histoire, impossible de m’en défaire. J’étais impatiente de connaitre le nom du coupable, le pourquoi du comment. A chaque nouveau chapitre, j’ai cru avoir deviné qui se cachait derrière cette machination pour me rendre compte quelques pages plus loin que l’auteur m’avait mené en bateau. Le suspense est vraiment au cœur de l’intrigue. Une enquête policière comme je les aime.

Juillet 2008. Alors que l’Armada bat son plein, un jeune matelot mexicain est retrouvé mort assassiné sur les quais de la Seine, à quelques mètres du bateau que lequel il travaille, le Cuauhtémoc.

Alertée, la police de Rouen est sur le coup. Le Commissaire Gustave Paturel, en charge de l’affaire, pense qu’il s’agit d’un banal règlement de comptes, une histoire de petit ami jaloux, une bagarre qui aurait mal tournée. Rien d’insoluble. Tout va très vite rentrer dans l’ordre et la fête va pouvoir continuer. Sauf qu’en y regardant de plus près les choses ne sont pas aussi simples. Les adjoints du commissaire, les inspecteurs Colette Cadinot et Ovide Stepanu viennent jouer les troubles fêtes et mettre à mal la jolie théorie du commissaire. Le jeune marin mexicain a non seulement été poignardé en plein cœur mais il présente aussi une étrange brûlure à l’épaule, juste à l’emplacement d’un tatouage représentant 5 animaux : un aigle, un crocodile, une colombe, un requin et un tigre. La brûlure se trouve juste sur le tatouage de l’aigle. Y’a-t-il un lien avec le surnom du jeune marin, Aquilero, qui vient de l’espagnol « aquila » qui signifie « aigle » ? Pourquoi avoir marqué la victime de la sorte ? Cela signifie-t-il que ce marin n’est que la première victime et que quatre autres marins vont également mourir ? Le mystère s’épaissit un peu plus quand le mort commence à recevoir d’étranges messages en espagnol sur son téléphone portable resté dans sa poche.

Et bien sûr, dans ce genre d’affaires, la presse est rarement loin. Le rédacteur en chef du journal local, le SeinoMarin, Christian Decultot, s’empresse de mettre sa meilleure journaliste, Maline Abbruzze, sur le coup. Même s’il faut à tout prix éviter de créer un vent de panique sur Rouen, il n’est pas possible d’ignorer cette histoire. Maline va commencer à mener ses investigations et ne va pas tarder à mettre le doigt sur des éléments troublants. Réussira-t-elle à démasquer l’assassin avant la police ? Coopérera-t-elle avec les forces de l’ordre ?

Mourir sur Seine est un livre plein de rebondissements, de suspense, agréable et plutôt facile à lire. Même si certains passages m’ont paru parfois un peu longs et peut être trop détaillés, je me suis prise dans l’histoire. A chaque nouvelle théorie des inspecteurs de police ou de la journaliste sur le mode opératoire ou l’identité de l’assassin, je me suis laissé embarquer au point de ne plus voir ni entendre ce qui se passait autour de moi. J’ai trouvé les personnages sympathiques : que ce soit le commissaire Paturel qui, à première vue, n’a pas l’air de trop maîtriser la situation et qui tente de se persuader que tout va bientôt rentrer dans l’ordre. Ou Maline, avec sa répartie et son talent de séductrice. Ou bien encore l’inspecteur Stepanu avec son brillant esprit de déduction et ses théories parfois fumeuses mais souvent justes. Et ce ne sont là que des exemples, il y a encore plein d’autres personnages hauts en couleur, avec un fort caractère et attachants.

Bien qu’il s’agisse d’un roman policier, Michel Bussi a su glisser des scènes drôles qui font souvent sourire et qui allègent un peu l’atmosphère du récit sans pour autant faire disparaître le suspense.

C’est le troisième roman de Michel Bussi que je lis et je dois dire qu’une nouvelle fois j’ai bien accroché. D’après des critiques que j’ai vues sur ce roman, il est un cran en dessous de ces dernières publications. Du coup j’ai hâte de lire les livres suivants pour me faire ma propre opinion et conforter mon avis plutôt positif jusque-là sur cet écrivain.